vendredi, décembre 13, 2013

Chimères: j’ai deux ADN en moi - Bruno Mancusi

Bruno Mancusi
12 déc. (Il y a 1 jour)
 

 
Chimères: j’ai deux ADN en moi
Certains humains portent deux ADN en eux. On les croyait rarissimes, on découvre que c’est assez courant. Qu’est-ce que cela change pour la médecine légale et pour la définition de l’identité?
Nic Ulmi

Une personne avec deux ADN dans un seul corps. Un être qui, génétiquement, est à la fois lui-même et quelqu’un d’autre. Un monstre, si vous voulez. Mais suffisamment répandu, contrairement à ce qu’on croyait, pour que cette monstruosité se révèle être d’une troublante banalité. Affublées d’un nom mythologique qui en décuple la fascination, objet d’un buzz naissant dans le monde de la génétique, les chimères balaient l’équation sur laquelle on croyait pouvoir se reposer: un individu, un génome, liés l’un à l’autre en exclusivité. Un code génétique comme une signature. Un lieu irréductible de notre individualité. Eh bien, pas toujours.

Le terme est emprunté aux mythes grecs. La Chimère a une tête de lion, un corps de chèvre, une queue de serpent. Elle a aussi une descendance: dans la version d’Hésiode, elle s’accouple avec le chien Orthos (qui est bicéphale), donnant naissance au Sphinx (tête et poitrine de femme, corps de lion, ailes d’oiseau) et au Lion de Némée. Prouesses de la génétique antique.

«Les chimères de la mythologie sont des constructions par morceaux. Comme le dieu égyptien Horus, qui a une tête de faucon sur un corps d’homme. Les chimères réelles, elles, sont un mélange poivre et sel, indiscernable, total», explique Denis Duboule, spécialiste de la génétique du développement à l’Université de Genève et à l’EPFL, et créateur de souris chimériques en laboratoire.

Dans la vraie vie, la plupart des chimères ignorent qu’elles le sont. Un incident vient parfois révéler leur dualité. En 2002, l’Américaine Lydia Fairchild demande une aide financière à l’Etat de Washington. Un test d’ADN s’ensuit, procédure standard. Résultat: on déclare que ses enfants ne sont pas les siens et on traîne la jeune femme en justice pour fraude à l’assistance sociale. Au cours de la procédure, le procureur tombe par chance sur un article du New England Journal of Medicine, qui raconte une histoire semblable et déroutante. Il s’agit cette fois d’une Bostonienne aisée, Karen Keegan, qui se soumet à un test de compatibilité en vue d’une transplantation d’un rein et se voit révéler que deux de ses enfants ne sont pas les siens. La maternité de l’hôpital aurait-elle échangé les bébés? Karen serait-elle une mère adoptive sans le savoir? Quelques examens plus tard, la mère découvre qu’elle est une chimère. Comme Lydia, elle a un génome double parce qu’elle a fusionné in utero avec son jumeau…

«Une chimère peut se développer de deux manières. L’une est pour ainsi dire mineure: c’est le transfert de matériel génétique ­entre la mère et le fœtus. Le placenta est fait pour empêcher ces échanges, mais cela se passe quand même assez souvent. Des cellules échangées continuent à se reproduire, et vous vous retrouvez avec un chimérisme dans le sang. Celui-ci existe peut-être chez tout le monde. Nous serions tous des chimères… Ça, c’est le côté ordinaire, pedestrian, comme disent les Anglo-Saxons. La vraie, la belle chimère, ce sont de faux jumeaux qui fusionnent. Si cette fusion est bien faite, chaque organe est un mélange des deux. Si elle est inégale, elle portera sur une petite partie de l’individu, un ou deux organes», explique Denis Duboule.

Les histoires de Karen et Lydia donneront lieu à un documentaire (I Am My Own Twin, «Je suis mon propre jumeau») et à une belle descendance dans la fiction. En 2004, la série TV Les Experts met en scène un violeur qui trouble la justice, car son sperme contient un autre ADN que sa salive (saison 4, épisode 23). Michael Crichton (Next, 2006) et la série Dr House (saison 3, épisode 2) mettent également de la chimère dans leurs intrigues. Et en 2010, l’auteure de polars et anthropologue judiciaire Kathy Reichs – adaptée dans la série TV Bones – publie Les Traces de l’araignée: «Harriet Lowery était une chimère. Elle avait un œil marron et un œil vert. Et des lignes de Bla­schko», s’exclame un personnage.

Lignes de Blaschko? «Ce sont des raies de couleurs dans le dos, qui peuvent apparaître lorsque les cellules qui déterminent la pigmentation de la peau ont des génomes différents. Il y a des animaux rayés de cette manière. Il existe peut-être dix cas décrits dans la littérature scientifique. Mais la population humaine est très grande et on se regarde tous. Tout se voit, tout se sait, même un événement très peu fréquent devient visible: c’est la plus grande expérience biologique jamais conduite!» reprend Denis Duboule.

Loin de ces cas spectaculaires, le chimérisme est muet dans la plupart des cas. Il s’exprime dans le silence des gènes, sans effets somatiques. «Peut-être dans quinze ans regarderons-nous en arrière en disant: voilà ce qui se passe et à quelle fréquence – mais sans conséquences, comme un simple bruit de fond. Si j’en étais certain, je n’étudierais pas ce sujet. Mais en ce moment, au contraire, c’est un champ brûlant», explique Alexander Urban, généticien à l’Université Stanford, Californie, engagé dans des recherches sur les variations de génome dans le cerveau.

Justement, pourquoi en parle-t-on? «La question flottait dans la littérature depuis quarante, cinquante ans. Maintenant, on peut enquêter. Lors du premier séquençage d’un génome humain, l’opération prenait dix ans et coûtait 3 milliards de dollars. Aujourd’hui, on le fait en une semaine pour 3000 dollars. Si vous me demandez pourquoi on fait cela, je réponds: because we can», réplique Alexander Urban.

La terminologie flotte encore un peu, mais on considère généralement le chimérisme comme un cas particulier d’un phénomène de mélange plus large, lequel est également plus répandu qu’on ne le croyait. «Toutes les cellules d’un organisme, selon les manuels de biologie, sont censées contenir le même ADN. Il y a deux phénomènes, souvent confondus, dans lesquels un sous-ensemble de cellules n’a pas le même génome que les autres. D’une manière générale, cela s’appelle «mosaïcisme». Des cellules peuvent acquérir ces différences génétiques par mutations. Si le phénomène résulte de la fusion de deux œufs fécondés dans l’utérus, on parle en revanche de chimérisme. Les raisons de cette fusion ne sont pas encore connues. C’est le phénomène inverse de celui qui donne lieu à la gémellité», résume Alexander Urban. Zygote qui se scinde en deux: vrais jumeaux. Faux jumeaux qui fusionnent à l’état de zygotes: chimère…

Les chimères des polars et des séries télé soulèvent avant tout des questions légales. «Vous pouvez vous tromper. Vous faites un test de paternité et, manque de bol, la racine d’un cheveu à l’avant du crâne à gauche n’a pas le même ADN qu’une autre qui se trouverait à droite. Sans doute résoudra-t-on ce problème en édictant de nouvelles normes, avec trois prélèvements obligatoires à des endroits différents du corps, par exemple», suggère Denis Duboule.

Au-delà de ces questions, c’est la notion d’individu qui est secouée. «C’est ça qui résonne, qui pose un problème fondamental à la philosophie. Si vous êtes une chimère, êtes-vous un ou deux? On pourrait même demander: si à la conception vous étiez deux, avez-vous deux droits de vote? Tout cela s’inscrit dans l’entreprise de déconstruction scientifique des grands dogmes qui fondent notre société. C’est pour cela qu’on voit ressurgir les intégrismes», réfléchit le chercheur. Il existe, au passage, un enjeu pratique pour la science et la médecine: «Si on considère qu’en tant que chimère, vous n’êtes pas deux, qu’est-ce que cela dit sur les deux embryons lors de leur fusion – et qu’est-ce que cela change pour le statut de l’embryon? Suite à cette réflexion, les Anglo-Saxons ont proposé le concept de pré-embryon, portant sur les quatre, cinq jours avant que la porte soit fermée aux soustractions et additions de matériel génétique. Du point de vue légal, cela permet de faire des choses telles qu’un diagnostic génétique préimplantatoire dans la fécondation in vitro, pour lequel on se bat en Suisse.»

Last but not least, une chimère peut être intersexuée: présenter un degré d’hermaphrodisme, comme on disait autrefois. Denis Duboule: «C’est vrai, si la fusion concerne un embryon femelle et un embryon mâle. Mais il y a d’autres façons de bricoler le sexe des gens, par exemple en administrant de la testostérone. Le sexe est quelque chose de beaucoup plus flexible qu’on ne le croit. On n’a pas les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, mais plutôt une sorte de continuum. Tout cela dérange. Comme tout ce qui n’est pas noir ou blanc.»

http://www.letemps.ch/


__._,_.___


Le site de l'association des amis de Jacques Bergier:

http://groups.yahoo.com/group/JacquesBergier

Le meilleur site sur Jacques Bergier:  http://www.claudethomas.net/bergier.htm
Le site de Pierre Fabre: http://skulls.monsite.wanadoo.fr/
Blog RICHARD D. NOLANE:http://millenaire.blogspot.com/
Le site officiel de Claude Seignolle, le Seigneur de Sologne: http://www.heresie.com/seignolle
Site Web de l'ODS:http://www.oeildusphinx.com/
Yves Lignon http://geepp.or3p.free.fr
http://og-ventaja.zip.net

http://www.levif.be/info/actualite/sante/adn-decouverte-d-un-second-code-genetique/article-4000473551512.htm

http://www.levif.be/info/actualite/sante/adn-decouverte-d-un-second-code-genetique/article-4000473551512.htm

mardi, octobre 15, 2013

Qualcomm veut imiter le cerveau humain sur ses processeurs

http://www.gizmodo.fr/2013/10/14/qualcomm-cerveau-humain-processeurs.html

Qualcomm développe une nouvelle gamme de processeurs qui visent à imiter les capacités biologiques humaines du cerveau et plus généralement du corps.
Ce n’est pas une nouveauté, de nombreuses équipes de recherches planchent sur la conception de dispositifs de cet acabit. En revanche, pour Qualcomm, ce n’est pas seulement une tentative visant à imiter l’intelligence humaine, mais plutôt une volonté de reproduire la biologie sous-jacente qui anime notre comportement. Du reste, la marque veut fourrer ces complexes calculs dans une puce qui s’adaptera à votre téléphone.
Traditionnellement, les chercheurs tentent de reproduire les cerveaux avec des algorithmes qui usent et abusent de supercalculateurs massifs. C’est bien beau, mais Qualcomm veut construire une toute nouvelle architecture de processeur, prenant en compte la limite de taille inhérente aux smartphones.
Précisons. Qualcomm illustre ce qu’ils appellent «l’apprentissage d’inspiration biologique», qui tend essentiellement à reproduire le processus d’apprentissage des êtres humains. De ce fait, les chercheurs ont développé un modèle de réseau qui fonctionne en émettant des impulsions électriques, un peu comme les neurones humains.
A l’aide de renforcement positif, les robots sont capables de répondre intelligemment aux stimuli et d’apprendre à faire de nouvelles choses, même si elles n’ont jamais été explicitement dites.
Aujourd’hui, tout cela ressemble à un projet de science presque amusant, mais l’idée est qu’à l’avenir, ces appareils soient capables de littéralement anticiper nos besoins… Un jour, votre smartphone pourra être en mesure de détecter que votre taux de sucre dans le sang est sur ​​le point de toucher le fond et ensuite, vous dire de manger une pizza.
Bienvenue dans le futur.

mercredi, octobre 09, 2013

L'extrême en vidéo : la Louisiane aspirée par la Terre depuis un an

http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/geologie-extreme-video-louisiane-aspiree-terre-depuis-an-49485/#xtor=AL-27-1[ACTU]-49485[L-extreme-en-video-:-la-Louisiane-aspiree-par-la-Terre-depuis-un-an]

La Louisiane est confrontée à l’une des pires catastrophes industrielles du monde. Depuis août 2012, son sol s’affaisse. Ce qui était un simple marais voilà à peine plus d’un an est aujourd’hui une étendue d’eau de plus de 100.000 m2, sous laquelle un immense trou continue de s’agrandir…




Le 09/10/2013 à 14:33 - Par Delphine Bossy, Futura-Sciences



3 commentaires Réagir

La doline de Bayou Corne s'est formée en août 2012, et elle continue de s'agrandir depuis. © Governor's Office of Homeland Security and Emergency Preparedness, DP





LancerStopperFermerL'extrême en vidéo : la Louisiane aspirée par la Terre depuis un an - 2 Photos< >



Share on printPDF Share on emailAu sud de Bâton-Rouge, capitale de la Louisiane, le paysage change de jour en jour. Au cours du mois d’août 2012, la Terre a commencé par lâcher quelques gaz, dont on pouvait apercevoir les bulles jaillir du marais de Bayou Corne. Puis peu à peu, cette étendue d’eau s’est élargie, et le sol s’est fait littéralement absorber par les entrailles de la Terre. Aujourd’hui, cet étrange phénomène continue d’aspirer le décor, la preuve en vidéo.





John Boudreaux effectuait une promenade de surveillance, après avoir observé des dégazages et secousses, lorsqu'il fut témoin de cet affaissement. © assumptionla, YouTube



La vidéo décryptée : trop d'extraction de saumure pour Napoleonville

Cela fait maintenant plus d’un an que le sol est actif à Bayou Corne. D’abord, il y a eu des dégazages de méthane. Les autochtones pensaient qu’il s’agissait de la fuite d’un pipeline, mais le 3 août 2012, la terre s’est effondrée sur elle-même, formant un trou de près de 100 m de diamètre et de plus de 50 m de fond. Une gigantesque doline s’est formée sous un lopin de terre qui appartient à la Texas Brine Company. Le 21 août 2013, John Boudreaux, directeur du bureau local de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, se rendait sur le site, alerté par des tremblements et dégazages survenus plus tôt. La doline s’apprêtait à s’agrandir et il en fut l’un des rares témoins.



Cette doline est dite d’effondrement. Elle est due à la chute du toit des cavités, résultant de la dissolution des roches salines et des gypses. Cela survient en particulier dans la zone de battement d’une nappe phréatique. Actuellement, on ne peut dire ce qui a généré la doline géante de Louisiane, mais de forts soupçons planent sur le rôle de l’exploitation industrielle du site. Bayou Corne est situé juste au-dessus du dôme salin de Napoleonville, trace de l’océan qui occupait la région avant le Jurassique. Les dômes salins sont fréquents dans la région, ils ont été extrudés sous la pression des roches qui se sont déposées durant le Jurassique, le Crétacé et le Miocène.





Le dôme salin de Napoleonville est composé d'halite (en bleu sur l'image). Un dôme salin est extrudé (formé par pression) jusqu'à la surface terrestre en raison de la pression exercée par les couches rocheuses accumulées sur la couche d'halite. La légende est en espagnol : Mioceno (Miocène), Cretácico (Crétacé), Jurásico (Jurassique), Arcillas y yesos (argiles et gypse), Halita (halite). © Heriberto Arribas Abato, Wikimedia, cc by sa 3.0



Les extractions de la saumure ont démarré en 1982. Des puits ont été creusés sur le dôme et l’on y injectait de l’eau douce pour pomper la saumure. Mais le dôme est entouré de gaz naturel et de pétrole, et lorsque le puits Oxy Geismar 3 a vu le jour, les industriels n’ont jamais réussi à atteindre les pressions escomptées dans celui-ci, si bien qu’il a fallu le reboucher. Il a été rempli de saumure et d’eau, puis cimenté en 2011. Au bout d’un moment, le bord ouest du puits s’est effondré, et de la boue et des roches ont pris place dans les espaces vacants de la cavité, et ont libéré le gaz naturel piégé. Les événements se sont enchaînés et la doline se serait ainsi formée.



L’après-vidéo : une catastrophe incontrôlable

En août 2012, 350 personnes ont été évacuées du site. Lorsque la doline s’est formée, elle ne faisait que 100 m de diamètre, aujourd’hui plus de 100.000 m2 de terrain sont dévastés. Le trou continue de s’étendre et personne ne peut dire avec certitude quand le sol arrêtera de s’affaisser. Le site est sous haute surveillance, à chaque dégazage ou secousse sismique, les autorités sont sur le qui-vive. L’événement du 21 août 2013 est survenu après une longue période de calme à Bayou Corne, mais d’après les géologues, la doline n’a pas fini de s’agrandir.



Le principal danger de l’agrandissement de cette doline réside dans le fait que le dôme salin est voisin d’une couche de pétrole et de gaz naturel. Des bulles de méthane, puissant gaz à effet de serre, remontent régulièrement à la surface. La Texas Brine Company a installé plusieurs puits, au bout desquels le méthane brûle. D’autres sont à venir, mais jusqu’à quand faudra-t-il surveiller le site ? Dans le monde entier, le nombre de dolines croît, en raison de l’activité humaine. Le pompage effréné des nappes phréatiques, l’utilisation intensive des sols ou l’érosion des couches de surface sont autant d’activités qui rendent le sol poreux et donc fragile. La Louisiane est aujourd’hui considérée comme l’exemple à ne pas suivre.



Maximilian, le surdoué qui fait rêver la Suisse

http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/maximilian-le-surdoue-qui-fait-rever-la-suisse/

Cet enfant a dix ans. Il vient de passer son bac, et a obtenu la meilleure note en mathématiques. Il va maintenant entrer à l’Université. Et bien sûr, les médias ne parlent que de lui :






Evidemment, on crie au surdoué. Il faut dire que son cerveau n’est probablement pas tout à fait comme le vôtre ou le mien… Mais peut-on aller chercher les traces de l'intelligence dans la matière grise ? Les travaux de certains spécialistes du cerveau ont suggéré que l’épaississement progressif de l’écorce cérébrale serait liée au développement de l’intelligence. Philip Shaw et ses collègues du NIH du Maryland ont ainsi observé que le cortex cérébral s’épaissit davantage chez les enfants ayant un quotient intellectuel compris entre 121 et 145, que pour ceux ayant un quotient intellectuel compris entre 109 et 121, lesquels sont au-dessus de 83 à 108.



Mais qu’est-ce qui rend compte de ces modifications ? Un facteur génétique spécial ? Un environnement favorisant ? Les deux, probablement. L’intelligence semble être une des facultés cognitives les plus héritables génétiquement. La corrélation des quotients intellectuels entre deux jumeaux est de 0,8 (très forte corrélation) alors que celle de deux « faux jumeaux » n’est que de 0,6. Ce qui veut dire que les gènes (totalement identiques chez les vrais jumeaux, seulement en partie chez les faux) jouent un rôle notable. Quant à l’environnement du garçon, il suffit d’entendre son père parler, pour comprendre qu’il est tombé dans la potion tout petit.



Le culte des génies

Mais au-delà des capacités mentales pures de l’enfant, comment analyser notre fascination pour ces surdoués, et que penser de la vie qu’on leur fait mener ? Car ce n’est pas la première fois que l’on exhibe ainsi devant les caméras ces phénomènes. Par exemple, cette jeune fille étonnante, au Q.I. présenté comme supérieur à celui d’Einstein :





Là, on est en train de verser dans l’idolâtrie de caste. Car on retrouve au passage la mention du cercle Mensa, club international regroupant des personnes obtenant des scores parmi les 2 pour cent les plus élevés aux tests d'intelligence. Comme si l’intelligence était une sorte de compte en banque. J’en ai parlé au psychologue Fabrice Bak, auteur d’un récent ouvrage sur les enfants surdoués. Voici ce qu’il m’a répondu :



« Il ne faut pas oublier que l’intelligence ne se résume pas à une simple compétence à solutionner des équations, à intégrer des techniques mathématiques et à les reproduire. L’intelligence est une globalité qui permet à quelqu’un de s’adapter à des éléments de plus en plus complexes de la réalité, tant sur le plan de la compréhension de celle-ci que des individus qui la composent… »



Eh oui, aurions-nous tendance à oublier que l’intelligence est une capacité d’adaptation à une variété de circonstances, symboliques (signes mathématiques) mais aussi humaines ? Et Fabrice Bak de s’interroger :



« Qu'en est-il donc de cet enfant qui va intégrer l'Université de Zurich avec autant d'années d'avance ? Quel est donc le sens de cette course pour l'amener à se sentir aussi décalé par rapport aux autres ? Dans une interview publiée en juillet dernier par le journal dominical SonntagsZeitung, Maximilian avouait n’avoir pas trop d’amis. «Je ne suis pas tellement spécialisé en amis», car selon lui, il est difficile d’avoir des amis de trois ans plus âgés que soi. «Je ne trouve personne avec qui je peux parler d’Archimède, et la plupart ne savent même pas qui est Gauss !!! »



Miroir narcissique des parents?

L’implication de l’entourage dans le développement de Maximilian invite évidemment à se poser des questions. Cet enfant ne s’adapte-t-il pas à un désir parental très pressant ? Quel sera son devenir - personne ne semble être en mesure de le définir.

Alors, génie par procuration, Maximilian ? Prolongement des rêves de ses parents ? Difficile de le dire. Mais une chose est certaine : ces reportages posent la question du traitement médiatique de ces petits « génies ». Et de l’association que le public pourrait être amené à faire entre « l’enfant précoce » et le cas de Maximilian. J’ai moi-même fait ce raccourci dans le titre de ce billet, en parlant d’enfant surdoué, qui est l’autre terme clinique pour évoquer la précocité. Là encore, l’avis de F. Bak permet de nuancer.



« La précocité ne se résume pas à l'utilisation de compétences sur le plan intellectuel, notamment en mathématiques. Elle est aussi associée à tout un ensemble de facteurs de la sphère affective : l’enfant est hypersensible, angoissé par la perception trop fine des incohérences du monde qui l’environne, il s‘interroge sur soi-même et sur son lien aux autres.







Dans cette perspective, la précocité se définit par rapport à une évaluation psychométrique avec des aptitudes certes intellectuelles, mais aussi tout un ensemble de vécus, de perceptions, de ressentis sur le plan de la réalité. Ramener la précocité à une simple maîtrise des données mathématiques couplées à de multiples sauts de classes est extrêmement réducteur et renvoie encore à de nombreuses personnes ayant cette spécificité, l’image de sur-sollicitations permanentes, spécifiant leur pensée et les désocialisant à l’extrême.



A bon entendeur, il serait sans doute plus salutaire de consacrer des reportages au phénomène (répandu, et actuellement problématique dans la majeure partie des cas) de la précocité, qu’à des enfants prodiges qui tournent à la tête.



Mots-clefs :cerveau, développement, Einstein, génie, héritabilité, intelligence, mathématiques, Maximilian, Mensa, pression, surdoué





3 commentaires pour “Maximilian, le surdoué qui fait rêver la Suisse”

patricedusud

09.10.2013 10:58

Répondre
Permalink Il est clair qu'il n'a pas appris tout ça tout seul et que le rôle des parents ressemble en l'occurrence à celui de ceux qui poussent leurs enfants à être des phénomènes sportifs. C'est du surentrainement associé à une désocialisation dont les conséquences peuvent être dramatiques pour l'intégration dans la société.



Baudry

09.10.2013 13:59

Répondre
Permalink Je ne suis pas du tout d'accord avec le commentaire ci-dessus. Il apparaît évident que la personne ne connaît pas ou n'a pas vécu ce qu'est être intellectuellement précoce : c'est un besoin irrépressible de se nourrir intellectuellement. Néanmoins, il s'agit d'une gestion du temps, de son intellect, et des loisirs ( incluants jeux et sports) très difficile. Par ailleurs, le décalage que l'on peut ressentir avec les autres est patent et constant, il est donc difficile de gérer cet écart. Je précise qu'ici il ne s'agit pas de la pression parentale.



Il faut distinguer deux choses :

- la précocité d'un individu

- la volonté de certains parents de pousser ou, de croire et donc pousser (au sens intellectuel et scolaire), ses enfants, et ce afin de s'en servir comme trophée et/ou objet de transfert.



Merci de distinguer les problèmes d'une part. Et d'autre part, de ne pas parler et affirmer des propos sur un sujet que de toute évidence on ne maîtrise ou connait pas .



Bien à vous

Maximilian, le surdoué qui fait rêver la Suisse

mercredi, septembre 25, 2013

Vie extraterrestre

Alors que Curiosity actuellement sur Mars peine à trouver des traces de méthane, laissant penser que la vie n'est pas présente sur Mars, le professeur Milton Wainright (University of Sheffield) a publié dans la revue "Journal of Cosmology", un article qui retrace la découverte de la première vie extraterrestre.
Ne vous attendez pas à un alien avec 4 bras et du jus de pomme qui sorte de ses glandes salivaires. Non, il s'agit de biomorphs, des petits organismes jamais vu encore sur Terre, qui se trouvent dans la stratosphère.
L'équipe du professeur Wainright a collecté ces échantillons à l'aide d'un ballon équipé de matériel stérile et voici à quoi ressemblent les "aliens" :
cosmology 1ère rencontre avec une forme de vie extraterrestre
D'après le professeur, ces organismes n'ont pas pu être rejeté par une méga-éruption volcanique et proviennent de l'espace, amené par les météorites qui entre dans notre atmosphère.
Selon lui, la vie est présente ailleurs dans l'espace et il y a de fortes chances qu'elle soit arrivée sur Terre par ce biais. J'ai cette intime conviction que la vie pullule dans l'espace mais que nous ne l'avons juste pas encore croisé. Ce genre d'info me fait donc vraiment plaisir !
Évidemment, comme toutes études, cela doit être soumis à vérifications par d'autres équipes scientifiques donc tout ceci est à prendre avec un peu de recul. Toutefois, si c'est confirmé, il s'agirait de la première véritable trace de vie extraterrestre que nous découvrons.


vendredi, septembre 20, 2013

Coma: des chercheurs observent de l'activité cérébrale encore jamais détectée

Le cerveau est un organe complexe aux processus encore méconnus. Selon les données scientifiques existantes, les chercheurs et les médecins pensaient qu'au-delà de la fameuse " flat line " (encéphalogramme plat), il n'y avait plus rien, plus d'activité cérébrale. Or, une équipe de chercheurs de l'Université de Montréal et du Centre médical Reine-Marie (Roumanie) a fait une découverte majeure qui laisse entrevoir une toute nouvelle frontière dans le cerveau animal et humain. Ils ont mis en évidence une activité cérébrale au-delà de l'électroencéphalogramme plat, qu'ils ont baptisée complexes Nu (de la lettre grecque).

Un collaborateur de Roumanie a procédé à des observations sur un patient humain qui s'est retrouvé dans un coma très profond par l'administration d'une médication antiépileptique très puissante rendue nécessaire par son état clinique. " Le Dr Bogdan Florea est entré en contact avec notre équipe de recherche, car il avait observé des phénomènes inexplicables sur l'électroencéphalogramme de ce patient dans le coma. Nous nous sommes rendu compte que dans son cerveau, il y avait de l'activité cérébrale, méconnue jusqu'alors" , raconte Florin Amzica, professeur à la Faculté de médecine dentaire de l'UdeM et directeur de l'étude.

L'équipe du professeur Amzica a alors pris la décision de recréer l'état de ce patient sur le chat, un modèle animal établi pour les études en neurologie. À l'aide de l'anesthésique isoflurane, les chercheurs ont plongé les chats dans un coma extrêmement profond - mais complètement réversible - au-delà de la ligne isoélectrique plate (flat line), correspondant au silence de la partie maîtresse du cerveau, le cortex. Ils ont observé de l'activité cérébrale chez 100 % des chats en état de coma profond, sous la forme d'oscillations engendrées dans l'hippocampe, la partie du cerveau responsable de la mémoire et des processus d'apprentissage. Ces oscillations cérébrales, inconnues jusqu'à aujourd'hui, se répercutaient jusque dans le cortex. La conclusion à laquelle les chercheurs sont arrivés est que l'onde encéphalographique observée, baptisée complexes Nu, était la même que celle observée dans le cerveau du patient humain.

Des complexes Nu au coma thérapeutique

L'élément le plus intéressant de cette découverte est le potentiel thérapeutique, la neuroprotection, de ce coma très profond. À la suite d'un traumatisme important, certains patients sont dans un état si grave que les médecins les plongent volontairement dans un coma artificiel afin de protéger le corps et le cerveau pour qu'ils puissent récupérer. Or, le Dr Amzica croit que le coma très profond expérimenté sur les chats pourrait s'avérer plus protecteur encore.

"En effet, un organe ou un muscle qui demeure longtemps inactif finit par s'atrophier avec le temps. Il est plausible de penser qu'il en est de même pour le cerveau gardé longtemps dans un état qui correspond à l'électroencéphalogramme plat, illustre le professeur Amzica. Un cerveau inactif, au sortir d'un coma prolongé, serait peut-être en moins bon état qu'un cerveau ayant eu un minimum d'activité. Des recherches sur l'effet d'un coma très profond pendant lequel l'hippocampe est actif (grâce aux complexes Nu) doivent absolument être faites pour le bénéfice des patients. "

" Une autre implication de cette découverte est que nous avons maintenant la preuve que le cerveau est capable, si l'intégrité des structures nerveuses est préservée, de survivre à un stade extrêmement profond de coma, souligne Daniel Kroeger, auteur principal de l'étude et qui poursuit actuellement un postdoctorat en neurologie à l'Université Harvard. Nous avons aussi découvert que l'hippocampe pouvait envoyer des ''ordres'' au commandant en chef du cerveau, le cortex. Finalement, la possibilité d'étudier les processus d'apprentissage et de mémoire de l'hippocampe pendant un état de coma permettra de mieux les comprendre. Bref, toutes sortes d'avenues en recherche fondamentale s'ouvrent maintenant à nous. "

L'étude "Human brain activity patterns beyond the isoelectric line of extreme deep coma", de Daniel Kroeger et Florin Amzica, du Départmement de stomatologie de la Faculté de médecine dentaire de l'Université de Montréal, et de Bogdan Florea, du Medical Centre Regina Maria (Roumanie), vient d'être publiée sur le site Web de PLOS ONE.http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=12038

jeudi, septembre 12, 2013

Il messico rende pubblici reperti Maya che parlano di Ufo

12/09/2013

http://www.radiormt.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4723%3Ail-messico-rende-pubblici-reperti-maya-che-parlano-di-ufo&catid=50%3Aaltre-notizie&Itemid=85

Grazie alla segnalazione ricevuta dall’amico ricercatore Daniele Dellerba del sito ANSU (Associazione Italiana Studi Ufo) riporto una notizia apparsa sul sito web messicano Fafhoo Noticias secondo il quale il governo del Messico avrebbe reso pubblici una serie di reperti di epoca Maya riguardanti Ufo ed Alieni. I manufatti, almeno apparentemente, sembrano davvero essere inequivocabili: astronauti, astronavi spaziali a forma di disco, volti alieni, comete seguite da oggetti non identificati e astronavi ad alta tecnologia in grado di intervenire probabilmente sulla traiettoria dei corpi celesti, chiari riferimenti a brillamenti solari verso la Terra… Insomma tutte manifestazioni che si riferiscono ad eventi del passato ma che risultano anche tremendamente ed inaspettatamente attuali soprattutto per ciò che riguarda le attività solari e l’avvicinarsi di comete (ISON?) oltreché, naturalmente, la continua ed incessante presenza di visitatori provenienti dallo spazio. Mi chiedo da quanto tempo il governo messicano fosse a conoscenza di questi eccezionali reperti e per quale motivo abbia deciso proprio ora di renderli pubblici: sta forse per accadere qualcosa alla quale dobbiamo essere preparati? Di cosa si tratta? Non credo dunque di dover aggiungere altro: guardate l’impressionante sequenza fotografica qui sotto e meditateci un po’ su...

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mardi, juillet 09, 2013

Pourquoi la NSA espionne aussi votre papa

 
Les révélations d'Edward Snowden, le "lanceur d'alerte" américain, sur l'ampleur des opérations d'espionnage et de surveillance des télécommunications de la National Security Agency (NSA), ont incité de nombreux journalistes à me demander si cela pouvait aussi concerner des Français. En l'espèce, votre papa, votre maman, vos grands-parents, vos enfants, collègues, amis, tous ceux avec qui vous êtes en contact peuvent effectivement être espionnés, ou l'ont peut-être même déjà été. L'explication figure noir sur blanc dans un rapport top secret de l'inspecteur général de la NSA révélé par le Guardian. Contrairement aux écoutes téléphoniques classiques, ce qui intéresse la NSA, ce n'est pas tant le contenu des télécommunications que leur contenant, ce que l'on appelle des méta-données : qui communique avec qui, quand, d'où, au sujet de quoi, en utilisant quels logiciels, passerelles, fournisseurs d'accès, adresses IP, etc (voir à ce sujet l'excellent et très pédago guide du Guardian, ou encore comment les méta-données d'une photographie a permis de géolocaliser puis d'arrêter John McAfee). L'objectif est en effet de constituer un "graphe social" des personnes et organisations ciblées ("targeted") par la NSA, la CIA et le FBI, en demandant à ses analystes d'effectuer ce qu'elle qualifie de "contact chaining" : « En général, ils analysent les réseaux situés à deux degrés de séparation de la cible. » Autrement dit, la NSA espionne aussi ceux qui communiquent avec ceux qui communiquent avec ceux qui sont espionnés (exemple). La seule limite imposée aux analystes de la NSA est d'"estimer sûr à 51% que l’individu qu’il suit est étranger"... Sont donc espionnables une bonne partie des Américains, et la totalité des non-Américains (cf Qui la NSA peut-elle traquer ? A peu près tout le monde !). Ce qui, en ces temps de Big Data, de fouille sociale de données et (donc) de police prédictive, n'est pas sans inquiéter (voir, à ce sujet, la traduction française du texte de Bruce Schneier : "Ce que nous ne savons pas sur l’espionnage des citoyens est plus effrayant que ce que nous savons"). Moins de 6 degrés de séparation En 1929, le Hongrois Frigyes Karinthy émettait l'hypothèse qu'il n'existerait que six degrés de séparation entre tous les êtres humains. En 1967, le psychologue américain Stanley Milgram avait démontré dans son étude du petit monde la validité de cette théorie en demandant à 296 volontaires d'envoyer une carte postale à un agent de change de Boston qu'ils ne connaissaient pas. En 2011, une étude portant sur les utilisateurs de Facebook révélait que ses utilisateurs ne sont séparés, en moyenne, que de 4,74 degrés -soit moins de 4 personnes. Sur Twitter, il ne serait que de 4,67 degrés. L'homme qui a vu l'homme qui a vu l’ours Votre papa, votre maman, vos grands-parents, vos enfants, collègues, amis n'ont peut-être "rien à se reprocher". Mais ils connaissent très probablement quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a été en contact avec Mohamed Merah -ou l'un des 126 terroristes arrêtés en France depuis 2012-, ou encore avec l'un des nombreux employés de l'Union européenne (puisque La NSA espionnait aussi l'Union européenne). D'ordinaire, on tend à considérer que l'homme qui a vu l'homme qui a vu l’ours n'est guère crédible, et que son histoire ne peut que relever du ragot, des ouïe-dires, voire de la rumeur. Pour les services de renseignement, c'est différent. Comme l'expliquait récemment Daniel Martin, l'ancien responsable informatique de la DST, leur objectif est de "tout savoir sur tout, tout le temps", au nom de la "règle des 7T". Le métier des services de renseignement est d'être prudent, voire suspicieux. Le problème, c'est que depuis le 11 septembre 2001, les espions américains sont devenus paranoïaques, au point de vouloir surveiller tout le monde ou presque, comme si nous étions tous des suspects potentiels. En 2001, des chercheurs d'AT&T avaient ainsi théorisé la notion de "culpabilité par association" pour décrire leurs façons d'identifier les n° de téléphone de ceux qui étaient en contact avec les n° de téléphone en contact avec les véritables suspects... A l'époque, j'avais participé à la "Journée de brouillage d'Echelon en codant un petit générateur d'emails subversifs afin de moquer cette façon qu'a la NSA de considérer comme "suspecte" toute personne évoquant des mots-clefs ciblés par les grandes oreilles américaines : Même anonymisées, les méta-données vous trahissent Le problème, comme l'expliquait Julian Sanchez, du Cato Institute, au Guardian, c'est que les méta-données de vos télécommunications, qui ne sont pas considérées comme relevant de votre vie privée par les autorités américaines, révèlent énormément de choses sur vous : « Les appels téléphoniques que vous faites peuvent révèler beaucoup de choses, mais à mesure que nos vies sont de plus en plus médiatisées par l'Internet, nos traces IP dressent comme une carte en temps réel de votre cerveau : ce que vous lisez, ce qui vous intéresse, les publicités ciblées auxquelles vous répondez, les discussions auxquelles vous participez... Surveiller les traces que vous laissez sur l'Internet -d'autant plus en les exploitant au moyen d'outils d'analyse très sophistiqués- est une façon de rentrer dans votre tête qui est à bien des égards comparable au fait de lire votre journal intime. » "Il est temps de parler des métadonnées", écrivaient récemment plusieurs chercheurs qui ont récemment démontré que, même anonymisées, "il suffisait de 4 informations de localisation dans le temps et l’espace (c’est-à-dire connaître 4 antennes d’où un utilisateur s’est connecté pour téléphoner ainsi que la date est l’heure, données qui sont par essence compilées dans les métadonnées de nos appels téléphoniques) pour identifier précisément 95 % des utilisateurs et que 2 informations suffisent à les identifier à 50%". La DGSE est en « 1ère division » Les révélations d'Edward Snowden ne sont pas si nouvelles que cela. En 2009, j'écrivais ainsi que la NSA a accès à toutes les communications des Américains (et surtout celles des journalistes), sachant que l'on savait déjà, depuis la fin des années 90, que la NSA surveillait les télécommunications des non-américains avec son système Echelon. L'exploitation des méta-données ? Les services de renseignement français le font aussi, mais avec moins de moyens, à une plus petite échelle, même si la France dispose de nombreuses stations d'interception des télécommunications (cf Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français). En 2010, le directeur technique de la DGSE expliquait ainsi qu'en matière d'espionnage des télécommunications, la DGSE est en « 1ère division » et que, à l'instar de la NSA, "le contenant devient plus intéressant que le contenu" : « Et toutes ces méta-données, on les stocke, sur des années et des années, et quand on s'intéresse à une adresse IP ou à un n° de tel, on va chercher dans nos bases de données, et on retrouve la liste de ses correspondants, pendant des années, et on arrive à reconstituer tout son réseau. » Pour autant, cela ne veut pas dire que les services de renseignement français espionnent autant de télécommunications que ne le font les services anglo-saxons : Edward Snowden a ainsi révélé que le GCHQ, l'équivalent britannique de la NSA, était capable de traiter 600 millions d'évènements téléphoniques... par jour, ce qui a même eu le don d'énerver certains pontes du renseignement britanniques, qui estiment que cela va trop loin. En attendant, ni votre papa, ni votre maman ni personne d'autre d'ailleurs ne pourra plus dire que puisqu'elle n'a rien à se reprocher, elle n'a rien à cacher (voir aussi ma lettre ouverte à ceux qui n'ont rien à cacher). Ce scandale arrive au pire moment qui soit pour les relations américano-européennes. Les autorités américaines déploient en effet depuis quelques mois la plus vaste campagne de lobbying qu'aient jamais vues les institutions européennes. L'Union a en effet décidé d'adopter un règlement sur la protection des données personnelles qui vise précisément à protéger nos données, ce qui déplaît au plus haut point aux Américains, pour qui ces données sont une mine d'or commerciale (voir Du droit à violer la vie privée des internautes au foyer). La veille des premières révélations d'Edward Snowden, l'UE décidait de repousser les négociations portant sur ce projet de règlement. Elles ne pourront plus se tenir comme avant. Il y aura probablement un avant et un après Snowden, tout comme il y eut un avant et un après Watergate, avec la création de commissions d'enquêtes visant à mieux contrôler les services de renseignement US. En tout état de cause, si vous ne voulez pas que vos données sensibles puissent être espionnées par qui que ce soit (sachant qu'au moins 7 pays européens auraient des accords avec la NSA), je vous renvoie au mode d'emploi que j'avais écrit il y a quelques mois : Comment (ne pas) être (cyber)espionné ? MaJ : rajout de quelques liens pour permettre aux lecteurs de poursuivre leurs lectures. Voir aussi : L’espion qui aurait pu empêcher le 9/11 Comment (ne pas) être (cyber)espionné ? Internet a été créé par des hippies qui prenaient du LSD Du droit à violer la vie privée des internautes au foyer Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français la NSA a accès à toutes les communications des Américains (et surtout celles des journalistes) jean.marc.manach (sur Facebook & Google+) @manhack (sur Twitter) Et pour me contacter, de façon anonyme & sécurisée (#oupas /-), c'est par là. - See more at: http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2013/06/30/pourquoi-la-nsa-espionne-aussi-votre-papa-oupas/#sthash.2qkKXQYa.dpuf
 

jeudi, juillet 04, 2013

Une expérience intéressante pour l'informatique quantique

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11821


Des physiciens de l'Université de Sherbrooke ont participé à une expérience qui permettra d'améliorer le circuit qui sera peut-être à la base du futur ordinateur quantique, soit le bus quantique. Un tel bus avait été inventé il y a quelques années par l'équipe du professeur Alexandre Blais pour relier ensemble les composants d'un même ordinateur quantique fabriqués sur un même circuit.

"Cette fois-ci, il sera possible de faire interagir plusieurs bus quantiques entre eux, tout en préservant l'information sous forme quantique afin de développer l'architecture de cet ordinateur révolutionnaire", dit le chercheur.

Communication quantique envisageable

L'expérience concluante a été menée sur une structure microfabriquée qui semble être idéale pour construire un ordinateur quantique. Non seulement deux particules de lumière, appelées photons, ont été emprisonnées, mais elles ont circulé dans des guides d'ondes supraconducteurs. Ces derniers jouent le même rôle que la fibre optique mais pour les photons de fréquences micro-ondes.

Nature Physics a publié en mai ces travaux du physicien Alexandre Blais et du postdoctorant Matthew Woolley, de la Faculté des sciences de l'UdeS, et de l'équipe d'Andreas Wallraff, professeur à la Swiss Federal Institute of Technology de Zurich.

Au cours de l'expérience, les chercheurs ont observé un comportement étrange: "Lorsque deux photons arrivent en même temps sur un miroir semi-transparent, précise Alexandre Blais, ils sont réfléchis, mais plutôt que de partir chacun de leur côté, ils ont tendance à rester ensemble. C'est cette étrange propriété quantique qui a été observée, dans un circuit électrique." Les physiciens concluent qu'il existe une interaction entre les photons.

"Ce succès permet d'envisager l'envoi d'informations d'un système vers un autre. Ces résultats sont importants pour le développement des ordinateurs quantiques et la communication quantique en général", souligne Alexandre Blais, professeur au Département de physique.

En principe, rien n'empêche de produire ces circuits dès maintenant. Les scientifiques pourraient alors envoyer les photons aussi loin et de façon aussi performante qu'on envoie de la lumière dans une fibre optique pour établir un lien Internet haute vitesse, par exemple. Mais ils devront franchir un obstacle majeur: pour l'instant, ces circuits quantiques fonctionnent seulement à basse, très, très basse température.


Référence:

Article dans la revue Nature Physics

mercredi, juillet 03, 2013

Prédire le QI d’un individu grâce à une tâche visuelle simple

Il est possible de prédire le quotient intellectuel d’un individu en lui faisant effectuer une tâche visuelle très simple, selon une étude menée par des neuropsychologues américains. Un résultat qui pourrait permettre de créer des tests de QI complètement indépendants de l’origine culturelle des répondants.

Prédire le quotient intellectuel d’une personne, en lui faisant effectuer un exercice visuel extrêmement simple ? C’est possible, affirment des neuropsychologues de l’Université de Rochester (États-Unis).
En effet, les neuropsychologues américains Duje Tadin et Michael Melnick ont découvert que l’aptitude d’un individu à filtrer visuellement les mouvements qui se déroulent en « toile de fond » de son champ visuel (par exemple, le paysage qui défile lors d’un voyage en voiture, ou bien durant un déplacement à pied), est fortement corrélée à son quotient intellectuel : plus la personne est capable de faire abstraction des mouvements qui se produisent en arrière-plan de son champ visuel, et plus son quotient intellectuel a de chances d’être élevé.
Un résultat important, car il suggère que la capacité de l’être humain à filtrer automatiquement les éléments visuels qui ne font pas sens pour concentrer son attention sur les quelques objets pertinents présents dans son environnement visuel, joue un rôle important dans l’émergence de l’intelligence humaine (rappelons que, s’il est certes impossible de proposer une définition unique de l’intelligence, le champs des sciences cognitives aime à définir l’intelligence comme la faculté d’un individu à résoudre les problèmes qu’il rencontre dans son environnement).
De surcroît, ce résultat laisse entrevoir la possibilité de créer une nouvelle génération de tests de quotient intellectuel, complètement affranchis des biais culturels dont les tests actuels sont susceptibles de souffrir. En effet, avec une telle méthodologie, il pourrait être possible de mettre en place des tests de quotient intellectuel ne recourant pas à l’évaluation du fameux quotient intellectuel verbal (QI verbal), très critiqué car fortement dépendant de l’origine et du niveau culturel du répondant.
Pour parvenir à ce résultat, les neuropsychologues américains ont demandé à des volontaires, dont le quotient intellectuel avait été préalablement évalué à l’aide d’un test, de visionner des vidéos dans lesquelles des barres noires et blanches se déplaçaient. Leur mission ? Dire à chaque fois quel était le sens de déplacement de ces barres.
Au terme de cette expérience, les scientifiques américains se sont aperçus que si les volontaires présentant des scores de QI élevés étaient aussi ceux qui étaient capables de déceler le plus efficacement le sens de déplacement des barres lorsque ces dernières étaient de petite taille, ils éprouvaient en revanche beaucoup plus de difficultés que les autres volontaires à définir le sens de déplacement des barres lorsque ces dernières étaient de grande taille.
Surpris par ce résultat, Duje Tadin et Michael Melnick ont reproduit l’expérience avec d’autres volontaires, auxquels ils ont fait subir un test de quotient intellectuel beaucoup plus complet que celui utilisé lors de la précédente expérience.
Or, cette nouvelle expérimentation n’a fait que renforcer les résultats obtenus lors de la première expérience. En effet, les neuropsychologues américains ont découvert que l’incapacité à détecter le mouvement des éléments visuels de très grande taille était bel et bien corrélée à un quotient intellectuel élevé, et ce avec un taux de corrélation dépassant les 71% (lors de la première expérience, le taux de corrélation constatée était de 64 %).
Ce phénomène inattendu a été interprété par les chercheurs comme l’aptitude, chez les personnes dotées de quotient intellectuel élevé, à faire abstraction des éléments visuels dénués de signification, pour se concentrer exclusivement sur les éléments pertinents de leur environnement.
Source : Michael D. Melnick, Bryan R. Harrison, Sohee Park, Loisa Bennetto, Duje Tadin. A Strong Interactive Link between Sensory Discriminations and Intelligence Current Biology, 2013.http://www.science-et-vie.com/2013/07/03/predire-le-qi-dun-individu-grace-a-une-tache-visuelle-simple/

lundi, juin 17, 2013

Australie : elle parle avec l’accent français suite à un accident de la route

Une Australienne parle depuis huit ans avec un accent français à la suite d’un choc à la tête, un phénomène rare appelé par les médecins «syndrome de l’accent étranger» et qui affecte profondément sa vie quotidienne, a-t-elle raconté à la télévision australienne.
Leanne Rowe, née sur l’île de Tasmanie (sud) où elle a passé toute sa vie, a été grièvement blessée dans un accident de voiture il y a huit ans, avec notamment une mâchoire brisée. Au terme de sa convalescence, elle parlait avec un accent français prononcé, a-t-elle expliqué à l’Australian Broadcasting Corporation.
«Ca me met en colère car je suis australienne. Je ne suis pas française! Bien que je n’aie rien contre les Français», a-t-elle déclaré.
Cette élocution particulière l’a complexée, angoissée et isolée, a-t-elle ajouté. «Je préfère la nuit parce que c’est très paisible, il n’y a pas beaucoup de gens».
Selon le docteur de la famille, Robert Newton, lui aussi interrogé par la télévision, Leanne Rowe est le second cas connu en Australie de syndrome de l’accent étranger. «Elle avait un accent australien normal» avant l’accident, a dit le médecin qui la connaissait avant ses blessures. «Elle a étudié le français à l’école mais elle n’est jamais allée en France et n’a pas d’amis français».
Le syndrome de l’accent étranger a été défini en 1907 pour la première fois et n’a été diagnostiqué depuis que quelques dizaines de fois. Il est causé, pensent les médecins, par une lésion dans la partie du cerveau consacrée au langage.
En 2010, une Néo-zélandaise souffrant de sclérose en plaques s’est mise à parler anglais avec un accent tantôt du nord de Londres, tantôt gallois et tantôt écossais. Une radio avait révélé des lésions sur la partie du cerveau qui contrôle le langage.

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130617_00324936&utm_source=facebook&utm_medium=socialVV&utm_content=article&utm_campaign=seeding

Un champ électromagnétique pour soulager la douleur

Une équipe de recherche de l'UMCG (Universitair Medisch Centrum Groningen) au Pays-Bas a découvert qu'un faible champ électromagnétique pouvait influer sur la perception de la douleur. Grâce à plusieurs expérimentations, les chercheurs ont pu montrer que le seuil de douleur des patients diffère selon les champs électromagnétiques auxquels ils sont soumis. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue PLoS ONE.

Cette nouvelle technologie utilise le CNP (Complex Neural Pulse) comme protocole de neuromodulation utilisant des champs électromagnétiques pulsés (CEMP faibles). Leur étude prouve qu'après 30 minutes de stimulation CNP à l'aide de bobines placées sur leur tête, les patients sains ressentent un effet analgésique. L'hypothèse des chercheurs est que la stimulation au CNP permet d'augmenter le seuil de douleur chez l'homme. Selon leur protocole d'expérimentation, le seuil de douleur à la brûlure (HPT) a été mesuré chez des patients traité avec et sans ces champs électromagnétiques. La tolérance à la douleur a été significativement augmentée après stimulation aux CEMP contrairement au groupe témoin sans stimulation.

Les résultats de cette étude pilote suggèrent donc qu'un appareil à CEMP faible peut stimuler le cerveau et moduler sa fonction. Plus précisément, le contrôle de la douleur semble pouvoir être réalisé avec ce type d'appareillage et une stimulation par CNP. L'enjeu est de taille: la douleur chez l'être humain n'est pas toujours traitable et certains analgésiques ont des effets secondaires indésirables. Le Dr Ruud Kortekaas [2] de l'UMCG explique ainsi que "certaines personnes ont des douleurs dû à des lésions nerveuses. Or ce type de douleur répond mal aux traitements médicamenteux. Cette nouvelle technique leur serait ainsi destinée."

Le groupe de recherche travaille maintenant avec des techniciens et des industriels pour proposer un produit utilisable pour un groupe de patients plus large.
Source: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11773http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11773

lundi, mai 27, 2013

Ça vous dirait une rente de 2000 euros tous les mois ?

Ce n’est pas une nouvelle version du «win for life» mais une proposition de loi suisse qui allouerait une rente, à vie, à tout citoyen helvète.
En Suisse, le principe constitutionnel du «peuple souverain» n’est pas théorique. Pour autant que les citoyens helvètes rassemblent 100 000 signatures, tout projet de loi émanant de la société civile (on l’appelle «initiative») doit obligatoirement faire l’objet d’un référendum national.
Un de ces référendums qui s’annoncent dans les deux ans à venir est sans doute le plus étonnant de l’histoire du pays : le nombre de signatures requis est atteint et les Suisses devront décider de s’accorder, ou pas, un «revenu de base inconditionnel» (RBI).
Et pas des cacahuètes puisqu’il s’agirait de l’équivalent de 2 080 € par adulte et 800 € par enfant.
Imaginez-vous un instant citoyens suisses, vous, votre conjoint et vos deux enfants : ce sont un peu plus de 4 650 € d’allocation qui tomberaient sur votre compte tous les mois…
Pour les travailleurs et pour les riches aussi
Cette allocation serait donc universelle : chômeur, étudiant, bambin, patron d’entreprise ou même millionnaire, tous y auraient droit!
Sur son site le Réseau suisse pour un revenu de base défend la proposition en soulignant son équité mais aussi son intérêt par rapport au système de couverture sociale actuel : il permettrait de supprimer les «contrôles avilissants» liés à l’aide sociale ainsi que le côté stigmatisant qui y est parfois lié.
Car si ce RBI pourrait être cumulé avec un salaire ou tout autre revenu, il se substituerait par contre à la couverture sociale classique (chômage, assurance-maladie, aide sociale,…) «jusqu’à concurrence de son montant, indique le texte. Les besoins en sus resteront couverts de la même manière que maintenant.»
Les syndicats n’en veulent pas
En Suisse, la proposition fait évidemment débat.
Si certains, comme l’ancien chancelier de la Confédération helvétique, Oswald Sigg, membre du Parti socialiste, estime que le RBI permettrait aux salariés de discuter d’égal à égal avec des employeurs et ne seraient plus obligés d’accepter n’importe quelle tâche pour des raisons purement financières, les syndicats, eux, y sont opposés.
Ils estiment qu’une telle allocation détériorerait la situation des bas et moyens revenus qui pourraient avoir tendance à quitter un boulot à 40 heures semaine pour un salaire inférieur à l’allocation.
Un raisonnement qui ne vaut pas pour la majorité des Suisses puisqu’au pays du Gruyère le salaire moyen est quand même de 6 000 francs (4 800 €)…

Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130527_00316051&utm_source=facebook&utm_medium=socialVV&utm_content=article&utm_campaign=seeding

samedi, mars 30, 2013

Biological Computer: Stanford Researchers Discover Genetic Transistors That Turn Cells Into Computers

Researchers at Stanford University announced this week that they've created genetic receptors that can act as a sort of "biological computer," potentially revolutionizing how diseases are treated.

In a paper published in the journal "Science" on Friday, the team described their system of genetic transistors, which can be inserted into living cells and turned on and off if certain conditions are met. The researchers hope these transistors could eventually be built into microscopic living computers. Said computers would be able to accomplish tasks like telling if a certain toxin is present inside a cell, seeing how many times a cancerous cell has divided or determining precisely how an administered drug interacts with each individual cell.

Once the transistor determines the conditions are met, it could then be used to make the cell, and many other cells around it, do a specific thing--like telling cancerous cells to destroy themselves.

"We're going to be able to put computers into any living cell you want," lead researcher at the Stanford School of Engineering Drew Endy explained to the San Jose Mercury News. "We're not going to replace the silicon computers. We're not going to replace your phone or your laptop. But we're going to get computing working in places where silicon would never work."

The team demonstrated their work using E. Coli bacteria, an organism commonly used in genetic research.

Traditional computers use millions of tiny transistors, which control the flow of electrons in the form of the zeros and ones that make up binary code. Multiple transistors working together can form something called a "logic gate," which serves as the basic building block of all computations performed by computers the world over.

The researchers' biological transistors, which they've dubbed "transcriptors," use enzymes to control the flow of RNA proteins along a strand of DNA, just like a computer would use silicon transistors to control the flow of electrons.

In addition to changing the way people think about the human body, biological computers made using these transcriptors could be used to learn more about an litany of other living systems.

"For example, suppose we could partner with microbes and plants to record events, natural or otherwise, and convert this information into easily observed signals," Endy told the Independent. "That would greatly expand our ability to monitor the environment."

Extreme Tech reports:

You need more than just...[logic] gates to make a computer, though. You also need somewhere to store data (memory, RAM), and some way to connect all of the transcriptors and memory together (a bus). Fortunately, as we've covered a few times before, numerous research groups have successfully stored data in DNA--and Stanford has already developed an ingenious method of using the M13 virus to transmit strands of DNA between cells...In short, all of the building blocks of a biological computer are now in place.

This isn't to say that highly functional biological computers will arrive in short order, but we should certainly begin to see simple biological sensors that measure and record changes in a cell’s environment. Stanford has contributed the...gate design to the public domain, which should allow other research institutes, such as Harvard's Wyss Institute, to also begin work on the first biological computer.

The researchers have published some of their findings under a public domain license, in the hopes that other scientists will more easily be able to build off their discoveries.

Check out this video of Endy explaining how transcriptor logic gates function:


Source: http://www.huffingtonpost.com/2013/03/29/biological-computer_n_2981753.html?utm_hp_ref=fb&src=sp&comm_ref=false

samedi, mars 23, 2013

Le Canular des Contactés

http://www.infos-paranormal.net/index.php?option=com_content&task=view&id=1674&Itemid=126



J'ai maintenant rencontré et interrogé en profondeur plus de 200 contactés silencieux qui, contrairement à ceux déjà cités, n'ont jamais révélé publiquement leurs expériences. Ils n'écrivent pas de livres ni ne font de conférences.

Ils montrent peu ou aucun intérêt pour la littérature ufologique. Certains commencent à connaître une détérioration de la personnalité après leur premier contact. D'autres voient leur vie auparavant normale perturbée par des cauchemars et des hallucinations bizarres. Des poltergeists (fantômes invisibles bruyants) envahissent leur maison. Leurs téléphones et leurs appareils de télévision se déchaînent. Ma propre supposition éclairée est qu'il puisse y avoir 50 000 contactés silencieux ou plus rien qu'aux États-Unis. Et de nouveaux s'ajoutent à la liste tous les mois.

 Néanmoins, un canular complexe et effrayant est impliqué dans tout cela. Mais ça n'est pas le produit d'ordinaires et pratiques farceurs, menteurs et aliénés. Très franchement, nombre de ces contactés n'ont pas l'imagination nécessaire pour inventer leurs histoires ou construire les « canulars » compliqués qui se manifestent. Ce sont des gens honnêtes plein de bonnes intentions qui ont vécu une expérience qui leur a semblé très réelle. Cas après cas, ces gens sont capables de fournir des détails qui se corrèlent et qui ont reçu peu, si ce n'est aucune, publicité. Cela serait absolument impossible s'ils inventaient simplement leur histoire.

 Non, la réelle vérité se trouve dans une autre direction. Depuis 1897, les contactés nous disent ce que les ufonautes leur ont dit. Ce sont les ufonautes les menteurs, pas les contactés. Et ils mentent délibérément dans le cadre de l'écran de fumée déroutant qu'ils ont mis en place pour dissimuler leur origine, leur objectif et leur motivation réels.

 Ces dernières années, des contactés apparemment sincères, dont plusieurs ont passé haut la main des tests psychiatriques et au détecteur de mensonges, nous ont informés que les soucoupes viennent d'installations dénommées Clarion, Maser, Schare, Blaau, Tythan, Korendor, Orion, Fowser, Zomdic, Aenstria et des douzaines d'autres endroits absurdes. Il y a eu aussi des contactés qui parlaient librement des gens de Vénus, de Mars, de Jupiter, d'Uranus, de Saturne et de la Lune.

 Il y a de fortes chances que les ovnis ne viennent d'aucun de ces endroits, pas plus que les grands dirigeables de 1897 ne sortaient d'un laboratoire secret du Nebraska. Ces noms sont des coups montés, pas des planètes. Quoi que manigancent les ovnis, ils le font à une très grande échelle sur toute la terre et il est inévitable qu'ils doivent entrer en contact avec certains de nous de temps en temps, que ce soit voulu ou accidentel. Quand de tels contacts se produisent, ils donnent délibérément de fausses informations ridicules. Ils exploitent nos croyances et se cachent en toute sécurité derrière la crédulité limitée de nos scientifiques et de nos gouvernements. Il est temps que nous nous rendions compte de cette simple combine psychologique. Ils nous la jouent depuis des siècles.

Pouvons-nous vraiment blâmer les contactés ?

 Supposez qu'un étrange disque métallique recouvert de lumières colorées qui clignotent se pose dans votre jardin et qu'un grand homme en combinaison spatiale argentée en sorte. Supposez qu'il ne ressemble à aucun homme que vous ayez vu auparavant et quand vous lui demandez d'où il vient, il répond « Je viens de Vénus ». Débattriez-vous avec lui ? Il y a des chances que vous acceptiez ce qu'il dit à la lettre. Et si vous décidiez de raconter la nouvelle au monde, vous proclameriez naturellement que le mystère est résolu. Les soucoupes volantes viennent de Vénus. Vous en êtes certain parce que cet étranger très sincère vous l'a dit.

 Enfouis dans le contexte de tous les messages des contactés, il y a des indices d'une menace encore plus complexe. Une menace directe envers nous. Chaque contacté a pu transmettre un petit fragment de la véritable vérité. Les descriptions incessantes de mondes lointains paisibles et de cités de verre lumineuses ne sont que des subterfuges. Avant de pouvoir développer cet aspect, je dois vous présenter certaines autres preuves. Vous devez connaître toutes les pièces du puzzle avant qu'elles puissent s'assembler et former un tout cohérent. Déjà, vous pouvez comprendre pourquoi tant de gens ont été dans une totale confusion depuis si longtemps. Tout ce mystère a été conçu pour que nous restions perdus et sceptiques.

 Quelqu'un, quelque part, se paye une bonne tranche de rigolade à nos dépens.

 

John A. Keel – Operation Trojan Horse – p. 212-214

 Traduction : Maat