mardi, octobre 15, 2013

Qualcomm veut imiter le cerveau humain sur ses processeurs

http://www.gizmodo.fr/2013/10/14/qualcomm-cerveau-humain-processeurs.html

Qualcomm développe une nouvelle gamme de processeurs qui visent à imiter les capacités biologiques humaines du cerveau et plus généralement du corps.
Ce n’est pas une nouveauté, de nombreuses équipes de recherches planchent sur la conception de dispositifs de cet acabit. En revanche, pour Qualcomm, ce n’est pas seulement une tentative visant à imiter l’intelligence humaine, mais plutôt une volonté de reproduire la biologie sous-jacente qui anime notre comportement. Du reste, la marque veut fourrer ces complexes calculs dans une puce qui s’adaptera à votre téléphone.
Traditionnellement, les chercheurs tentent de reproduire les cerveaux avec des algorithmes qui usent et abusent de supercalculateurs massifs. C’est bien beau, mais Qualcomm veut construire une toute nouvelle architecture de processeur, prenant en compte la limite de taille inhérente aux smartphones.
Précisons. Qualcomm illustre ce qu’ils appellent «l’apprentissage d’inspiration biologique», qui tend essentiellement à reproduire le processus d’apprentissage des êtres humains. De ce fait, les chercheurs ont développé un modèle de réseau qui fonctionne en émettant des impulsions électriques, un peu comme les neurones humains.
A l’aide de renforcement positif, les robots sont capables de répondre intelligemment aux stimuli et d’apprendre à faire de nouvelles choses, même si elles n’ont jamais été explicitement dites.
Aujourd’hui, tout cela ressemble à un projet de science presque amusant, mais l’idée est qu’à l’avenir, ces appareils soient capables de littéralement anticiper nos besoins… Un jour, votre smartphone pourra être en mesure de détecter que votre taux de sucre dans le sang est sur ​​le point de toucher le fond et ensuite, vous dire de manger une pizza.
Bienvenue dans le futur.

mercredi, octobre 09, 2013

L'extrême en vidéo : la Louisiane aspirée par la Terre depuis un an

http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/geologie-extreme-video-louisiane-aspiree-terre-depuis-an-49485/#xtor=AL-27-1[ACTU]-49485[L-extreme-en-video-:-la-Louisiane-aspiree-par-la-Terre-depuis-un-an]

La Louisiane est confrontée à l’une des pires catastrophes industrielles du monde. Depuis août 2012, son sol s’affaisse. Ce qui était un simple marais voilà à peine plus d’un an est aujourd’hui une étendue d’eau de plus de 100.000 m2, sous laquelle un immense trou continue de s’agrandir…




Le 09/10/2013 à 14:33 - Par Delphine Bossy, Futura-Sciences



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La doline de Bayou Corne s'est formée en août 2012, et elle continue de s'agrandir depuis. © Governor's Office of Homeland Security and Emergency Preparedness, DP





LancerStopperFermerL'extrême en vidéo : la Louisiane aspirée par la Terre depuis un an - 2 Photos< >



Share on printPDF Share on emailAu sud de Bâton-Rouge, capitale de la Louisiane, le paysage change de jour en jour. Au cours du mois d’août 2012, la Terre a commencé par lâcher quelques gaz, dont on pouvait apercevoir les bulles jaillir du marais de Bayou Corne. Puis peu à peu, cette étendue d’eau s’est élargie, et le sol s’est fait littéralement absorber par les entrailles de la Terre. Aujourd’hui, cet étrange phénomène continue d’aspirer le décor, la preuve en vidéo.





John Boudreaux effectuait une promenade de surveillance, après avoir observé des dégazages et secousses, lorsqu'il fut témoin de cet affaissement. © assumptionla, YouTube



La vidéo décryptée : trop d'extraction de saumure pour Napoleonville

Cela fait maintenant plus d’un an que le sol est actif à Bayou Corne. D’abord, il y a eu des dégazages de méthane. Les autochtones pensaient qu’il s’agissait de la fuite d’un pipeline, mais le 3 août 2012, la terre s’est effondrée sur elle-même, formant un trou de près de 100 m de diamètre et de plus de 50 m de fond. Une gigantesque doline s’est formée sous un lopin de terre qui appartient à la Texas Brine Company. Le 21 août 2013, John Boudreaux, directeur du bureau local de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, se rendait sur le site, alerté par des tremblements et dégazages survenus plus tôt. La doline s’apprêtait à s’agrandir et il en fut l’un des rares témoins.



Cette doline est dite d’effondrement. Elle est due à la chute du toit des cavités, résultant de la dissolution des roches salines et des gypses. Cela survient en particulier dans la zone de battement d’une nappe phréatique. Actuellement, on ne peut dire ce qui a généré la doline géante de Louisiane, mais de forts soupçons planent sur le rôle de l’exploitation industrielle du site. Bayou Corne est situé juste au-dessus du dôme salin de Napoleonville, trace de l’océan qui occupait la région avant le Jurassique. Les dômes salins sont fréquents dans la région, ils ont été extrudés sous la pression des roches qui se sont déposées durant le Jurassique, le Crétacé et le Miocène.





Le dôme salin de Napoleonville est composé d'halite (en bleu sur l'image). Un dôme salin est extrudé (formé par pression) jusqu'à la surface terrestre en raison de la pression exercée par les couches rocheuses accumulées sur la couche d'halite. La légende est en espagnol : Mioceno (Miocène), Cretácico (Crétacé), Jurásico (Jurassique), Arcillas y yesos (argiles et gypse), Halita (halite). © Heriberto Arribas Abato, Wikimedia, cc by sa 3.0



Les extractions de la saumure ont démarré en 1982. Des puits ont été creusés sur le dôme et l’on y injectait de l’eau douce pour pomper la saumure. Mais le dôme est entouré de gaz naturel et de pétrole, et lorsque le puits Oxy Geismar 3 a vu le jour, les industriels n’ont jamais réussi à atteindre les pressions escomptées dans celui-ci, si bien qu’il a fallu le reboucher. Il a été rempli de saumure et d’eau, puis cimenté en 2011. Au bout d’un moment, le bord ouest du puits s’est effondré, et de la boue et des roches ont pris place dans les espaces vacants de la cavité, et ont libéré le gaz naturel piégé. Les événements se sont enchaînés et la doline se serait ainsi formée.



L’après-vidéo : une catastrophe incontrôlable

En août 2012, 350 personnes ont été évacuées du site. Lorsque la doline s’est formée, elle ne faisait que 100 m de diamètre, aujourd’hui plus de 100.000 m2 de terrain sont dévastés. Le trou continue de s’étendre et personne ne peut dire avec certitude quand le sol arrêtera de s’affaisser. Le site est sous haute surveillance, à chaque dégazage ou secousse sismique, les autorités sont sur le qui-vive. L’événement du 21 août 2013 est survenu après une longue période de calme à Bayou Corne, mais d’après les géologues, la doline n’a pas fini de s’agrandir.



Le principal danger de l’agrandissement de cette doline réside dans le fait que le dôme salin est voisin d’une couche de pétrole et de gaz naturel. Des bulles de méthane, puissant gaz à effet de serre, remontent régulièrement à la surface. La Texas Brine Company a installé plusieurs puits, au bout desquels le méthane brûle. D’autres sont à venir, mais jusqu’à quand faudra-t-il surveiller le site ? Dans le monde entier, le nombre de dolines croît, en raison de l’activité humaine. Le pompage effréné des nappes phréatiques, l’utilisation intensive des sols ou l’érosion des couches de surface sont autant d’activités qui rendent le sol poreux et donc fragile. La Louisiane est aujourd’hui considérée comme l’exemple à ne pas suivre.



Maximilian, le surdoué qui fait rêver la Suisse

http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/maximilian-le-surdoue-qui-fait-rever-la-suisse/

Cet enfant a dix ans. Il vient de passer son bac, et a obtenu la meilleure note en mathématiques. Il va maintenant entrer à l’Université. Et bien sûr, les médias ne parlent que de lui :






Evidemment, on crie au surdoué. Il faut dire que son cerveau n’est probablement pas tout à fait comme le vôtre ou le mien… Mais peut-on aller chercher les traces de l'intelligence dans la matière grise ? Les travaux de certains spécialistes du cerveau ont suggéré que l’épaississement progressif de l’écorce cérébrale serait liée au développement de l’intelligence. Philip Shaw et ses collègues du NIH du Maryland ont ainsi observé que le cortex cérébral s’épaissit davantage chez les enfants ayant un quotient intellectuel compris entre 121 et 145, que pour ceux ayant un quotient intellectuel compris entre 109 et 121, lesquels sont au-dessus de 83 à 108.



Mais qu’est-ce qui rend compte de ces modifications ? Un facteur génétique spécial ? Un environnement favorisant ? Les deux, probablement. L’intelligence semble être une des facultés cognitives les plus héritables génétiquement. La corrélation des quotients intellectuels entre deux jumeaux est de 0,8 (très forte corrélation) alors que celle de deux « faux jumeaux » n’est que de 0,6. Ce qui veut dire que les gènes (totalement identiques chez les vrais jumeaux, seulement en partie chez les faux) jouent un rôle notable. Quant à l’environnement du garçon, il suffit d’entendre son père parler, pour comprendre qu’il est tombé dans la potion tout petit.



Le culte des génies

Mais au-delà des capacités mentales pures de l’enfant, comment analyser notre fascination pour ces surdoués, et que penser de la vie qu’on leur fait mener ? Car ce n’est pas la première fois que l’on exhibe ainsi devant les caméras ces phénomènes. Par exemple, cette jeune fille étonnante, au Q.I. présenté comme supérieur à celui d’Einstein :





Là, on est en train de verser dans l’idolâtrie de caste. Car on retrouve au passage la mention du cercle Mensa, club international regroupant des personnes obtenant des scores parmi les 2 pour cent les plus élevés aux tests d'intelligence. Comme si l’intelligence était une sorte de compte en banque. J’en ai parlé au psychologue Fabrice Bak, auteur d’un récent ouvrage sur les enfants surdoués. Voici ce qu’il m’a répondu :



« Il ne faut pas oublier que l’intelligence ne se résume pas à une simple compétence à solutionner des équations, à intégrer des techniques mathématiques et à les reproduire. L’intelligence est une globalité qui permet à quelqu’un de s’adapter à des éléments de plus en plus complexes de la réalité, tant sur le plan de la compréhension de celle-ci que des individus qui la composent… »



Eh oui, aurions-nous tendance à oublier que l’intelligence est une capacité d’adaptation à une variété de circonstances, symboliques (signes mathématiques) mais aussi humaines ? Et Fabrice Bak de s’interroger :



« Qu'en est-il donc de cet enfant qui va intégrer l'Université de Zurich avec autant d'années d'avance ? Quel est donc le sens de cette course pour l'amener à se sentir aussi décalé par rapport aux autres ? Dans une interview publiée en juillet dernier par le journal dominical SonntagsZeitung, Maximilian avouait n’avoir pas trop d’amis. «Je ne suis pas tellement spécialisé en amis», car selon lui, il est difficile d’avoir des amis de trois ans plus âgés que soi. «Je ne trouve personne avec qui je peux parler d’Archimède, et la plupart ne savent même pas qui est Gauss !!! »



Miroir narcissique des parents?

L’implication de l’entourage dans le développement de Maximilian invite évidemment à se poser des questions. Cet enfant ne s’adapte-t-il pas à un désir parental très pressant ? Quel sera son devenir - personne ne semble être en mesure de le définir.

Alors, génie par procuration, Maximilian ? Prolongement des rêves de ses parents ? Difficile de le dire. Mais une chose est certaine : ces reportages posent la question du traitement médiatique de ces petits « génies ». Et de l’association que le public pourrait être amené à faire entre « l’enfant précoce » et le cas de Maximilian. J’ai moi-même fait ce raccourci dans le titre de ce billet, en parlant d’enfant surdoué, qui est l’autre terme clinique pour évoquer la précocité. Là encore, l’avis de F. Bak permet de nuancer.



« La précocité ne se résume pas à l'utilisation de compétences sur le plan intellectuel, notamment en mathématiques. Elle est aussi associée à tout un ensemble de facteurs de la sphère affective : l’enfant est hypersensible, angoissé par la perception trop fine des incohérences du monde qui l’environne, il s‘interroge sur soi-même et sur son lien aux autres.







Dans cette perspective, la précocité se définit par rapport à une évaluation psychométrique avec des aptitudes certes intellectuelles, mais aussi tout un ensemble de vécus, de perceptions, de ressentis sur le plan de la réalité. Ramener la précocité à une simple maîtrise des données mathématiques couplées à de multiples sauts de classes est extrêmement réducteur et renvoie encore à de nombreuses personnes ayant cette spécificité, l’image de sur-sollicitations permanentes, spécifiant leur pensée et les désocialisant à l’extrême.



A bon entendeur, il serait sans doute plus salutaire de consacrer des reportages au phénomène (répandu, et actuellement problématique dans la majeure partie des cas) de la précocité, qu’à des enfants prodiges qui tournent à la tête.



Mots-clefs :cerveau, développement, Einstein, génie, héritabilité, intelligence, mathématiques, Maximilian, Mensa, pression, surdoué





3 commentaires pour “Maximilian, le surdoué qui fait rêver la Suisse”

patricedusud

09.10.2013 10:58

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Permalink Il est clair qu'il n'a pas appris tout ça tout seul et que le rôle des parents ressemble en l'occurrence à celui de ceux qui poussent leurs enfants à être des phénomènes sportifs. C'est du surentrainement associé à une désocialisation dont les conséquences peuvent être dramatiques pour l'intégration dans la société.



Baudry

09.10.2013 13:59

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Permalink Je ne suis pas du tout d'accord avec le commentaire ci-dessus. Il apparaît évident que la personne ne connaît pas ou n'a pas vécu ce qu'est être intellectuellement précoce : c'est un besoin irrépressible de se nourrir intellectuellement. Néanmoins, il s'agit d'une gestion du temps, de son intellect, et des loisirs ( incluants jeux et sports) très difficile. Par ailleurs, le décalage que l'on peut ressentir avec les autres est patent et constant, il est donc difficile de gérer cet écart. Je précise qu'ici il ne s'agit pas de la pression parentale.



Il faut distinguer deux choses :

- la précocité d'un individu

- la volonté de certains parents de pousser ou, de croire et donc pousser (au sens intellectuel et scolaire), ses enfants, et ce afin de s'en servir comme trophée et/ou objet de transfert.



Merci de distinguer les problèmes d'une part. Et d'autre part, de ne pas parler et affirmer des propos sur un sujet que de toute évidence on ne maîtrise ou connait pas .



Bien à vous

Maximilian, le surdoué qui fait rêver la Suisse