dimanche, janvier 30, 2011
Un trésor secret dans la pyramide de Kheops ?
À la Géode, au parc de la Villette, à Paris, des centaines d’invités, lunettes 3D sur les yeux, ont pu regarder d’étonnantes images de synthèse de l’intérieur de la pyramide de Kheops, qui trône depuis 4.500 ans sur le plateau de Giseh. Réservé ce jeudi 27 janvier à des privilégiés, ce film 3D fera l’objet de deux projections publiques à la Géode les 10 février et 8 mars à 20 heures. Le scénario est signé Jean-Pierre Houdin, un architecte qui, avec l’aide d’un puissant outil informatique et d’un bon sens certain, avait reconstitué les étapes plausibles de la construction de cette pyramide gigantesque (143 mètres de hauteur), à une époque où la roue n’existait pas. Selon lui, l’édifice aurait été construit de l’intérieur, avec un tunnel montant juste derrière les parements extérieurs.
Sa nouvelle thèse : la chambre funéraire de Kheops n’est que l’une des pièces d’un appartement. Il existerait, côté nord de cette pièce, deux antichambres, comme dans la pyramide qui abrite le tombeau de Snéfrou, le père de Kheops. L’architecte devenu spécialiste de la construction des pyramides appuie sa thèse sur des observations de Bob Brier, un égyptologue américain, suggérant l’existence d’un passage vers une autre pièce. « Lorsqu'on plaque sur le plan que l'on connaît celui de la pyramide Rouge érigée pour Snéfrou, le père de Kheops, tout s'éclaire » a-t-il expliqué.
Dans le modèle de Jean-Pierre Houdin, les lourdes poutres en granit du plafond de la chambre funéraire, à 43 mètres au-dessus de la base de la pyramide, et dont les plus lourdes pèsent 60 tonnes, auraient été hissées à l'aide d'un contrepoids extérieur coulissant, visible ici.
Dans le modèle de Jean-Pierre Houdin, les lourdes poutres en granit du plafond de la chambre funéraire, à 43 mètres au-dessus de la base de la pyramide, et dont les plus lourdes pèsent 60 tonnes, auraient été hissées à l'aide d'un contrepoids extérieur coulissant, visible ici.
Jean-Pierre Houdin conclut de ses simulations 3D l’existence d’un autre passage qui, lui, aurait permis aux derniers accompagnateurs du pharaon de sortir de la pyramide. Selon la thèse en vigueur, en effet, ces dévoués serviteurs du monarque auraient eux-mêmes refermé la chambre funéraire de l’intérieur, se condamnant ainsi à mourir auprès du pharaon. Depuis longtemps, la chambre funéraire a été visitée par des pillards, ce qui pourrait expliquer l’absence d’ossements humains autour du sarcophage.
Mais, comme l’a souligné Jean-Pierre Houdin, il est tout de même surprenant de n'avoir découvert strictement aucune trace humaine. Selon lui, les membres de la cérémonie sont repartis par les antichambres, refermant le passage derrière eux à l’aide d’une pierre, une hypothèse plausible car, explique-t-il, ce mur ne soutient aucune charge.
Une équipe canadienne, menée par Xavier Maldague, de l’Université Laval (qui était présent à la Géode), espère vérifier ces hypothèses à l’aide d’un système de thermographie modulé, une technique de sondage non destructif. Il reste à obtenir l’autorisation des autorités égyptiennes, c’est-à-dire du responsable du Conseil suprême des antiquités, Zahi Hawass, lequel a déjà donné son accord pour une autre mission. Au printemps prochain, en effet, une équipe de l’Université de Leeds (Royaume-Uni) explorera la pyramide à l’aide d’un petit robot dénommé Djedi.
samedi, janvier 15, 2011
Chaser, la chienne qui connaît 1.000 mots
En 2004, Rico, un border collie, défrayait la chronique : à l’Institut Max Planck, il démontrait qu’il connaissait 200 mots, des noms de jouets qu’il allait chercher en ne se trompant qu’1 fois sur 10. Au Wofford College (Caroline du Sud, États-Unis), Alliston Reid et John Pilley ont voulu chercher la limite avec Chaser, une femelle de cette même race de chien de berger, réputée pour son intelligence et sa docilité. Au bout de trois ans, les chercheurs ont arrêté l’entraînement à 1.022 mots : record pulvérisé. Mais, précisent-ils, c’est parce qu’eux-mêmes n’ont plus de temps à consacrer à cette expérience. Chaser, elle, ne semble pas rassasiée.
Le vocabulaire de la chienne comporte surtout des noms propres associés à des jouets. Les exercices consistent pour Chaser à aller chercher un objet dont on vient de lui donner le nom parmi un lot installé dans une pièce voisine ou derrière un rideau, ce qu’elle réussit 18 fois sur 20. Parfois, il s’agit simplement de toucher l’objet du museau ou de la patte, ce qui montre que Chaser associe le mot prononcé à l’objet et non à l’ordre « d’aller chercher », comme un chien qui saute sur sa laisse quand on prononce le mot « promener » par exemple.
Chaser connaît aussi des catégories d’objets. Elle associe par exemple le mot « toy » (jouet) à tous les objets qu’elle connaît. Chargée de rapporter un « toy » et se trouvant devant un lot d’objets ne comportant qu’un seul jouet parmi le millier qu’elle connaît, elle choisira celui-là. De la même manière, Chaser peut aussi rapporter une « balle » ou un « frisbee ». Selon les auteurs, la chienne est capable d’associer trois mots à chaque objet. Comme Rico, si on lui demande de rapporter un objet dont elle ignore le nom et qu’elle découvre un lot de jouets connus mais comportant un objet qu’elle n’a jamais vu, elle choisira celui-là. Les anglophones peuvent se régaler avec plusieurs vidéos montrant John Pilley ou sa femme donner des ordres à Chaser. Les autres les regarderont en se disant qu’ils auraient beaucoup moins bien réussi l’exercice !
Le résultat, publié dans le journal Behavioural Processes, montre une étonnante capacité de mémorisation d’objets reconnus visuellement et de mots. La capacité à catégoriser les mots est aussi assez étonnante. Les prouesses de Chaser rappellent celles de Primates (à peu près tous femelles, notons-le au passage) capables de manipuler des systèmes de langage divers, dont le langage des signes. On se souvient de Washoe, la pionnière, chimpanzé, morte en 1977, et de Koko la femelle gorille.
Comment ces capacités sont-elles partagées par les races canines ? Les sélections opérées par l’Homme depuis la domestication du chien y sont-elles pour quelque chose ? On ne sait pas, expliquent les auteurs, mais il serait intéressant d’aller explorer de ce côté-là.
Source : http://m.futura-sciences.com/
mercredi, janvier 12, 2011
Des hologrammes d'atomes avec des électrons
Les principes de l’holographie ont été découverts par Dennis Gabor vers 1947. Le futur prix Nobel de physique cherchait un moyen d’améliorer la résolution des microscopes électroniques afin d’observer des atomes formant des réseaux cristallins. En théorie, l’onde associée par de Broglie à un électron possédait une longueur d’onde suffisamment petite dans les microscopes de l’époque pour que la limite imposée par la diffraction à la résolution de ces derniers ne soit pas un obstacle.
Malheureusement, il existait une autre limite théorique découlant en pratique de ce qui tient le rôle d'une lentille dans un microscope électronique. Un effet d’aberration sphérique ruinait les efforts pour obtenir une image de bonne qualité si l’on voulait atteindre la résolution voulue.
La révolution du laser
Gabor réalisa cette année-là que, si l’on enregistrait non pas seulement l’intensité mais aussi la phase des ondes de matière, on pouvait contourner le problème. En mettant en principe cette idée, il devint rapidement clair que des hologrammes pouvaient aussi être réalisés avec de la lumière.
Les idées de Gabor ne rencontrèrent que peu d’échos jusqu’à ce que l’on réalise les premiers lasers. C’est donc au début des années 1960 que la carrière des hologrammes débuta vraiment, devenant plus tard une icône populaire comme le montrent bien les films Star Wars.
De nos jours, on sait voir des atomes avec un microscope électronique. Mais à l’époque de Gabor, il n’existait pas de faisceaux d’électrons suffisamment cohérents pour réaliser des hologrammes, comme ce qui a été rapidement fait pour la lumière. Un groupe de chercheurs du FOM-Institute AMOLF d’Amsterdam et du Max Born Institute de Berlin vient d’effectuer en quelque sorte un retour aux sources en utilisant un laser pour produire des électrons cohérents et produire des hologrammes d’atomes.
Le retour aux ondes de matière
Grâce au laser à électrons libres FELICE (Free Electron Laser for Intracavity Experiments) du FOM-Institute, il est possible d’arracher des électrons à des atomes de xénon puis de renvoyer ces particules en direction des ions ainsi produits. Une partie des électrons arrachés par la lumière infrarouge du laser ne subit pas l’influence des ions. L'autre partie est affectée par leur champ électrostatique. En combinant et en enregistrant les deux faisceaux d’électrons produits, on obtient finalement l’hologramme prédit et recherché par Gabor.
En utilisant ces hologrammes pour développer un nouveau type de spectroscopie avec des photoélectrons ultrarapides, les chercheurs pourraient être en mesure de mesurer directement les mouvements des électrons et des ions sur une échelle de temps de l’ordre de l’attoseconde. Une perspective particulièrement utile pour comprendre les réactions chimiques au niveau le plus fondamental, en particulier dans les molécules qui ne peuvent pas être facilement étudiées par d'autres méthodes.
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences Partagez nos contenus
La Nasa prépare un atterrisseur lunaire de nouvelle génération
Vue de la Terre, la surface lunaire se caractérise par d’immenses plaines ou bassins parsemés ici et là de cratères plus ou moins importants. Bien que ces régions soient propices à l’atterrissage d’engins robotiques, elles ne font pas partie des objectifs prioritaires de la Nasa. Les sites les plus intéressants pour la science, l'implantation d’avant-poste, voire la construction de bases en dur se situent au pôle sud, une région bien plus accidentée que celles sur lesquelles se sont posées les missions Apollo des années 1970.
Mais pour atteindre ces régions, la Nasa doit se doter d’une nouvelle génération de système d’atterrissage. L’expérience des missions martiennes ne peut pas être mise à profit, car la Lune ne possédant pas d’atmosphère ou seulement à l’état de trace, l’utilisation de parachute ou tout système utilisant l’air est impossible. Pour s’affranchir de cette contrainte forte, la Nasa a mis sur pied un programme qui finance des prototypes d’atterrisseurs lunaires capables de voler une soixantaine de secondes en vol libre, de façon à se poser en douceur sur une très grande variété de terrains plus ou moins accidentés. Il ne s'agit évidemment pas d'envoyer un engin se poser sur les flancs d’un cratère ou tout autre terrain instable, mais plutôt de confier des missions à un engin suffisamment agile et autonome pour choisir un emplacement à l’intérieur d’une zone cible.
Un objectif pour 2025
Cet atterrisseur devra être capable de faire de façon automatique ce qu’a réalisé l'équipage d'Apollo 11 lorsque, à la suite de problèmes techniques, Neil Armstrong a raté le site d’atterrissage initial. L'astronaute a dû choisir un point d'alunissage alors qu’il survolait une zone fortement cratérisée et que la réserve en carburant s’amenuisait dangereusement. Ce qui a été réalisé en 1969 par l'Homme devra l’être par un robot à l'horizon 2025.
Des systèmes de propulsion et de contrôle, aux systèmes de navigation et de positionnement, jusqu’à la nature du carburant, l’architecture et le choix des matériaux, tout est passé en revue. Ces atterrisseurs ne seront pas seulement utilisés pour des missions lunaires. Ils pourront également servir pour envoyer des instruments sur d’autres objets du Système solaire à faible gravité et sans atmosphère comme des astéroïdes, des comètes ou d’autres lunes.
Par Rémy Decourt, Futura-Sciences
Un amplificateur parfait pour un futur ordinateur quantique ?
L'équipe à l'origine de ce succès est composée de chercheurs de l'Ino-Cnr de Florence et de l'Université tchèque d'Olomouc et leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature Photonics. Le grand progrès qu'apporte leur travail, est l'amplification du signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe sous forme d'objets ayant des formes particulières. Les signaux lumineux sont employés depuis la nuit des temps par les hommes pour communiquer entre eux à distance. Le signal électrique est une des formes les plus récentes de signal. Un signal dans...) sans amplifier le bruit (Dans son sens courant, le mot de bruit se rapproche de la signification principale du mot son. C'est-à-dire vibration de l'air pouvant donner lieu à la création d'une sensation auditive.) original et sans ajouter aucun autre bruit. Le prototype semble "violer" les lois de la mécanique quantique (Fille de l'ancienne théorie des quanta, la mécanique quantique constitue le pilier d'un ensemble de théories physiques qu'on regroupe sous l'appellation générale de physique quantique. Cette dénomination s'oppose à celle de physique classique, celle-ci échouant dans sa description du monde...), en s'approchant de la réalisation d'un ordinateur quantique (Un ordinateur quantique (ou rarement calculateur quantique) repose sur des propriétés quantiques de la matière : superposition et intrication d'états quantiques. De petits ordinateurs quantiques ont déjà été...).
"Disposer d'un 'amplificateur parfait' permettrait de réaliser des communications quantiques sûres à grande échelle, proches du 'rêve' d'un ordinateur quantique (Un ordinateur quantique (ou rarement calculateur quantique) repose sur des propriétés quantiques de la matière : superposition et intrication d'états quantiques. De petits ordinateurs quantiques ont déjà été...)", explique Marco Bellini de l'Ino-Cnr qui a expérimenté le prototype en collaboration avec son collègue de l'Institut Alessandro Zavatta et avec Jaromir Fiurasek de l'Université tchèque d'Olomouc. "Notre amplificateur (On parle d'amplificateur de force pour tout une palette de systèmes qui amplifient les efforts : mécanique, hydraulique, pneumatique, électrique.) semble violer les lois de la mécanique quantique (Fille de l'ancienne théorie des quanta, la mécanique quantique constitue le pilier d'un ensemble de théories physiques qu'on regroupe sous l'appellation générale de physique quantique. Cette dénomination s'oppose à celle de physique classique, celle-ci échouant dans sa description du monde...) [...]. Le résultat est basé sur des techniques que nous avons mises au point (Graphie), d'addition et de soustraction (La soustraction est l'une des opérations basiques de l'arithmétique. La soustraction combine deux ou plusieurs grandeurs du même type, appelées opérandes, pour donner un seul nombre, appelé la différence.) contrôlée de simples photons, les particules fondamentales et indivisibles dont est composée la lumière (La lumière désigne les ondes électromagnétiques visibles par l'œil humain, c'est-à-dire comprises dans des longueurs d'onde de 0,38 à 0,78 micron (380 nm à 780 nm ; le symbole nm désigne le nanomètre). La lumière est intimement liée à la notion de couleur. C'est...)." L'exceptionnalité de la découverte est compréhensible à l'échelle de la vie de tous les jours (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons du Soleil éclairent le ciel. Son début (par rapport à minuit heure locale) et sa durée dépendent de l'époque de l'année et de la latitude. Le jour peut durer 6 mois aux pôles terrestres…). "Si on augmente le volume (En physique, le volume d'un objet mesure « l'extension dans l'espace » qu'il possède dans les trois directions en même temps, de même que l'aire d'une figure dans le plan mesure « l'extension » qu'elle possède dans les deux directions en même temps.) d'une transmission brouillée, on amplifie aussi le bruit, et le signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe sous forme d'objets ayant des formes particulières. Les signaux lumineux sont employés depuis la nuit des temps par les hommes pour communiquer entre eux à distance. Le signal électrique est une des formes les plus récentes de signal. Un signal dans...) reste donc de la même qualité", rappelle le chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la recherche. Il est difficile de bien cerner le métier de chercheur tant les domaines de recherche sont...). "Même si normalement nous ne nous en rendons pas compte, à chaque fois que nous amplifions un signal, nous rajoutons aussi inévitablement un léger bruit additionnel, diminuant ainsi la qualité du signal. [...]"
Nous ne nous en rendons pas compte tellement ce bruit ajouté est faible par rapport à l'amplitude du signal, mais les choses changent lorsque les signaux à amplifier sont extrêmement faibles et les perturbations causées par l'amplification les rendent pratiquement inutilisables. "C'est par exemple le cas des schémas de communication intrinsèquement fiables basés sur la 'cryptographie quantique' ", poursuit Bellini, "dans une telle situation, l'effet est très utile puisqu'à chaque tentative d'interception et de copie du message (La théorie de l'information fut mise au point pour déterminer mathématiquement le taux d’information transmis dans la communication d’un message par un canal de communication, notamment en présence de parasites appelés bruits : en communication, un message est un ensemble de signes. Il implique donc un codage par...), un bruit additionnel est produit de telle sorte que la tentative soit immédiatement découverte. Dans de nombreux autres cas, l'impossibilité d'amplifier fidèlement un signal constitue une grande limitation, par exemple sur la distance du signal avant que l'atténuation le rende trop faible."
Cette recherche permettra notamment d'effectuer de nouveaux types de mesures ultra-sensibles, de réaliser des répétiteurs quantiques pour reconstruire les impulsions les plus faibles des réseaux de communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique,interpersonnelle, groupale...) que l'animal (communication intra- ou inter- espèces) ou la machine (télécommunications,...) et d'amplifier le fameux "entanglement", la forme particulière de corrélation entre particules distantes qu'Einstein ne réussissait pas à admettre mais qui est pourtant à la base des concepts les plus avancés d'ordinateurs quantiques.
Source: BE Italie numéro 88 (11/01/2011) - Ambassade de France en Italie / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /65544.htm
lundi, janvier 10, 2011
La vitesse de marche est associée à la longévité chez les personnes âgées
Les participants ont un âge moyen de 73,5 ans, 59,6% sont des femmes et 79,8% sont des individus blancs. Leur vitesse de marche moyenne a été calculée en utilisant à la fois une distance en mètres et un temps en secondes et correspond à une moyenne de 0,92 mètre par seconde. Au cours du suivi il y a eu 17528 décès observés. Le taux de survie global à 5 ans est de 84,8% alors qu’il est de 59,7% à 10 ans. Les conclusions montrent que la vitesse de déplacement des participants est associée à des différences de probabilité de survie à tous les âges et pour les deux sexes mais semble plus informative après 75 ans. A cet âge, la survie prédite à 10 ans varie de 19 à 87% chez les hommes et de 35 à 91% chez les femmes en fonction de la vitesse de marche.
Finalement, cette étude montre qu’une vitesse de déplacement égale ou supérieure à 1 mètre par seconde correspond à une espérance de vie supérieure à celle attendue lorsqu’on se base simplement sur le sexe ou l’âge. Il existe plusieurs raisons potentielles liant la vitesse de déplacement des individus à leur espérance de vie. En effet, marcher exige de l’énergie, de la coordination, et requiert l’utilisation de multiples organes tels que le cœur, les poumons, les nerfs, les muscles,... Donc une faible vitesse de déplacement peut refléter un manque d’énergie et un endommagement des systèmes organiques ci-dessus. Il semble donc envisageable de pouvoir identifier les personnes âgées avec un risque de décès prématuré, par exemple celles avec une vitesse de marche inférieure à 0,6 mètre par seconde.
Auteur de l’article: Pierre-Alain RUBBO
samedi, janvier 08, 2011
Mort subite d'oiseaux et de poissons... - quelle explication ?
Le phénomène a commencé la nuit de la Saint-Sylvestre, en Arkansas (Etats-Unis), où 5 000 oiseaux sont tombés du ciel. Ils ont été retrouvés morts, portant des traces de blessures traumatiques. Puis il s'est propagé en Louisiane: même phénomène, même espèce: des carouges à épaulette. Si dans le premier cas on pensait que la cause de cette mort subite venait des feux d'artifices lancés la nuit du réveillon, ce n'est plus le cas pour la seconde vague de mardi. Le même cas s'est produit également en Suède.
Autre phénomène qui se rajoute à la liste: mardi, sur les côtes de Nouvelle-Zélande, du Brésil et dans le plus grand estuaire des Etats-Unis, plusieurs millions de poissons ont été retrouvés morts. Dans le Maryland (dans la baie de Chesapeake), les poissons ainsi retrouvés sont des Leiostomus xanthurus. Au Brésil, il s'agit de sardines et poissons-chats.
Le recensement s'agrandit, entre la Grande-Bretagne, le Brésil, la Thaïlande, le Japon. Elle concerne des choucas, pigeons, mais aussi méduses et vivaneaux. Certains cherchent une explication scientifique alors que d'autres appréhendent déjà un phénomène apocalyptique ! Plusieurs explications scientifiques ont tout de même été émises. Concernant les poissons, la mort peut être de cause naturelle: en effet, il s'agit d'espèce fragile, qui subit un hiver rigoureux. Le ministère de l'Environnement de l'Etat du Maryland précise d'ailleurs que les températures de la baie, à la surface, ont été au mois de décembre les plus froides enregistrées depuis 25 ans. Le porte-parole du département de l’Environnement du Maryland évoque également une crise d'hypothermie, et précise que des cas similaires auraient d'ailleurs été observés en 1976 et 1980. On songe également à la surpopulation de l'espèce.
S'agissant des oiseaux, les feux d'artifice de la nuit du réveillon sont principalement accusés. D'autres pistes sont à envisager comme une électrocution sur des lignes haute tension par exemple. Des autopsies sont toujours en cours afin d'identifier la raison de cette mort soudaine. Quoiqu'il en soit, il ne paraît pas probable qu'il s'agisse de maladie ou d'empoisonnement car les oiseaux étaient en vol.
L'USGS (United States Geological Survey) précise toutefois que ce phénomène n'est pas si rare que cela. En effet, pas moins de 95 épisodes comparables ont été constatés dans les huit derniers mois en Amérique du nord. Citons par exemple les 4 300 canards tués par des parasites dans le Minnesota, les 2 000 chauve-souris victimes de la rage au Texas, ou encore les 1 500 salamandres mortes d'un virus dans l'Idaho. Ces évènements représentent 163 phénomènes rapportés chaque année au gouvernement fédéral. Le cas présent paraît certes inquiétant, mais reste faible comparé aux 100 000 canards morts en même temps de botulisme au Canada en 1996.
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
jeudi, janvier 06, 2011
Hécatombes mystérieuses d'animaux
Entre 50 et 100 oiseaux ont été retrouvés mystérieusement morts dans la nuit de mardi à mercredi sur une route à l’entrée de Falköping, une petite ville du sud-ouest de la Suède. Les Etats-Unis ont connu de pareilles hécatombes cette dernière semaine. 5000 oiseaux se sont écrasés dans la ville de Beebe (Arkansas) lors de la nuit du réveillon, tandis qu’une seconde pluie d’oiseaux morts s’est produite mardi en Louisiane, près de la ville de Pointe Coupée.
Les autorités américaines ont d’abord invoqué les feux d’artifice du Nouvel An pour expliquer la mort subite de milliers de carouges à épaulettes. Les oiseaux, stressés par le bruit, se sont écrasés contre les maisons et les arbres, a conclu le vétérinaire de l’Etat de l’Arkansas, George Badley, dans des propos rapportés par le Wall Street Journal.
C’était sans compter sur les 100 000 poissons retrouvé morts dans une rivière à quelques centaines de kilomètre de Beebe le jour même. Simple coïncidence jugent les autorités. Une eau trop froide ou une maladie auraient provoqué l’hécatombe. Mais Keith Stephens, responsable de la commission Chasse et Pêche, interrogé sur CNN le jour de l’an, avoue ne pas comprendre l’origine du drame.
Nostradamus s'en mêle
Les premiers signes de la fin du monde? La Toile devient fébrile. Nostradamus annonçait que l’apocalypse serait précédée d’oiseaux tombant raide morts. Le phénomène n’a pourtant rien d’extraordinaire. Le service géologique américain répertorie quelque 90 décès de masse d’oiseaux ou d’autres espèces depuis le mois de juin. Parmi les plus importants, 4000 oiseaux décédés près de Houston entre septembre et novembre suite à des parasites. Des chercheurs ont été chargés de l’autopsie des nouveaux cadavres de volatiles, mais les résultats ne sont pas attendus avant 2 ou 3 semaines.
(Source : http://www.letemps.ch/)
lundi, janvier 03, 2011
Pluie d'oiseaux morts sur une ville
Une mystérieuse pluie d'oiseaux a commencé le soir de la Saint-Sylvestre dans une ville de l'Arkansas (USA).
Les habitants de la petite ville de Beebe dans l'Etat américain de l'Arkansas ont été surpris au premier jour de l'année par une pluie d'oiseaux morts, dont le décès restait inexpliqué dimanche, a indiqué la commission de la chasse et de la pêche de cet Etat du Sud américain.
Plus d'un millier d'oiseaux morts gisaient dans les rues de Beebe. Les services communaux en ont dénombré plus d'un millier, gisant dans les rues de Beebe, explique la commission sur sa page Facebook. La plupart des oiseaux sont des carouges à épaulettes, reconnaissables à leurs taches rouges à la base des ailes.
Les autorités n'ont pas encore réussi à déterminer la cause de cette vague de décès. Des tests doivent être pratiqués lundi.
Selon le quotidien Arkansas Times, les oiseaux pourraient avoir été touchés par la grêle en haute altitude. Une autre théorie met en cause les feux d'artifice du Nouvel An qui pourraient avoir surpris les oiseaux en plein vol.
Source : AFP
vendredi, décembre 31, 2010
Homo sapiens a-t-il 400.000 ans ?
Depuis plusieurs années, une équipe d’archéologues fouille la grotte Qessem, à l’est de Tel-Aviv, et y a découvert plusieurs dents, la première en 2006. Les chercheurs en ont trouvées depuis plusieurs autres, éparpillées dans une couche de terrain datée de 200.000 à 400.000 ans avant notre ère. Ces huit dents présentent de « fortes affinités » avec celles d'Homo sapiens, d’après l’équipe, co-dirigée par Avi Gopher, de l’Institut d’archéologie de l’université de Tel Aviv, qui vient de publier ses résultats dans la revue American Journal of Physical Anthropology.
De plus, « l'examen des stalagmites et stalactites, ainsi que d'autres matériaux découverts sur place, indiquent que cette caverne a commencé à être utilisée il y a 400.000 ans » a expliqué à l’AFP. Or, les plus anciens fossiles connus de l’espèce Homo sapiens datent de 200.000 et ont été trouvés en Éthiopie.
À confirmer...
La découverte semble donc de première importance et pourrait imposer de revoir notre vision de l’apparition de l’espèce humaine. Mais il reste à confirmer ces résultats, d’abord pour démontrer que ces dents appartiennent bien à des Homo sapiens.
Elles pourraient en effet tout aussi bien provenir d’ancêtres de notre espèce, voire d’une lignée particulière de néandertaliens, comme l’a souligné Rolf Quam, l’un des co-auteurs de l’article scientifique, ajoutant que cette région, à la frontière de l’Afrique et si proche de l’Europe, a vu passer durant de très longues périodes les migrations de la famille humaine.
(Source : Futura-Sciences)
mardi, décembre 28, 2010
Au fait, le chocolat est-il bon ou mauvais pour la santé ?
Le chocolat fait-il grossir ? Vrai... et faux ! Car 100 grammes de chocolat noir apportent autant de calories (environ 500) que 200 grammes de frites. Le chocolat doit donc être exclu des régimes amaigrissants. Mais chez une personne qui n’a pas de problème de poids, la consommation modérée de chocolat n’expose pas à l’obésité.
Le chocolat augmente-t-il le taux de cholestérol ? Réponse : faux. Le chocolat noir (dépourvu de lait) ne contient pas de cholestérol. Il renferme en réalité des substances – les phytostérols – qui freinent l’absorption intestinale du cholestérol apporté par les autres aliments. Quant au beurre de cacao, il apporte des graisses qui font augmenter le bon cholestérol et diminuent le taux de mauvais cholestérol. Bref, c’est tout bon...
Il déstresse mais empêche de dormir
Le chocolat aide-t-il à lutter contre le stress ? Réponse : vrai. Le chocolat provoque la sécrétion par le cerveau de substances opiacées qui sont euphorisantes. Certains dénoncent même déjà le chocolat comme une drogue telle que le cannabis ! Cela dit, les « chocolatomanes » sont rares. Il s’agit le plus souvent de femmes dont la « chocolatomanie » se manifeste avant les règles, en réponse à une situation de stress.
Le chocolat peut-il provoquer des migraines ? Réponse : vrai. Comme le vin blanc, le chocolat contient de la tyramine. Et les migraineux s’en méfieront car cette substance peut en effet provoquer des migraines.
Le chocolat aide-t-il à dormir ? Réponse : faux. Au contraire, le chocolat contient de la caféine et de la théobromine qui stimulent l’éveil. Et ces substances sont également des stimulants musculaires. Mais tout se discute...
dimanche, juillet 11, 2010
jeudi, juin 03, 2010
Une nouvelle preuve du caractère quantique du monde
Des chercheurs du CEA Iramis [1] apportent une nouvelle preuve du caractère quantique du monde, même à notre échelle. Ils ont observé, pour la première fois, que des mesures successives sur un objet macroscopique (ici, un circuit électrique supraconducteur [2]) peuvent contredire une propriété mathématique démontrée pour tout système se comportant suivant les lois de la physique classique, et connue sous le nom "d'inégalité de Bell en temps". Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Physics du 1er juin 2010.
Pour formaliser ce débat, le physicien John Bell établit en 1964 des inégalités en supposant que le monde est régi par la physique dite "classique". Ces inégalités sont clairement réfutées expérimentalement pour la première fois par l'équipe d'Alain Aspect, dans les années 1980: l'étude de deux photons corrélés [4], séparés par une grande distance, révèle ainsi la nature intrinsèquement quantique du monde: deux objets peuvent être si intimement "enchevêtrés" que parler de l'état de chacun d'eux n'a plus de sens, même lorsqu'ils sont très éloignés l'un de l'autre.
En 1985, le physicien Anthony Leggett propose une inégalité similaire à celle de Bell, appliquée cette fois, non pas à deux objets séparés spatialement, mais à un unique objet mesuré à des instants successifs, d'où le nom d'"inégalité de Bell en temps". Cette inégalité, qui n'avait jusqu'alors jamais été réfutée expérimentalement, vient d'être testée et "violée" pour la première fois par un groupe de chercheurs du CEA.
L'originalité de leurs résultats repose, entre autres, sur le choix du système étudié: au lieu d'utiliser un objet naturellement quantique comme un photon, un atome ou un électron, les chercheurs ont testé un circuit électrique macroscopique composé de jonctions Josephson [5] et de condensateurs. En mesurant ce circuit, ils réussissent à réfuter l'inégalité de Bell en temps, montrant ainsi la nature "véritablement" quantique du circuit: il n'a pas d'état électrique bien défini s'il n'est pas mesuré, et ne peut être mesuré sans que son évolution temporelle n'en soit profondément modifiée.

Notes:
[1] Institut Rayonnement Matière Saclay (http://iramis.cea.fr/), en collaboration avec le physicien théoricien A. Korotkov de l'Université Riverside de Californie.
[2] Supraconducteur: matériau conduisant l'électricité sans résistance, et donc sans perte d'énergie par échauffement.
[3] Réalisme: propriété du monde selon laquelle les propriétés d'un objet existent indépendamment de leur observation. La physique quantique est une science qui décrit le monde comme non réaliste et probabiliste.
[4] Paire de photons corrélés: deux grains de lumière produits simultanément par une même source, et ayant des polarisations opposées.
[5] Jonction Josephson: dipôle électrique constitué de deux électrodes supraconductrices séparées par une mince barrière isolante.
[6] Rétro-action quantique: procédé consistant à mesurer faiblement et continument un objet quantique, et à rétroagir sur lui en fonction de l'information acquise.
Référence:
Experimental violation of a Bell's inequality in time with weak measurement, Agustin Palacios-Laloy, François Mallet, François Nguyen, Patrice Bertet, Denis Vion, Daniel Estève and Alexander Korotkov.
Nature Physics, 1er juin 2010
http://www.nature.com/nphys/journal/vao ... s1641.html
Pour en savoir plus:
Point de vue du physicien Johan E. Mooij, de l'Université de technologie de Delft:
http://www.nature.com/nphys/journal/v6/ ... s1698.html
dimanche, mai 23, 2010
Interview de Pierre Etaix à Cannes (2010)
Quarante ans que ses admirateurs attendaient cela…
lundi, juin 15, 2009
ASTROARCHOLOGIE : un article de ROBERT CHARROUX publié en 1962...
L'année précédent la parution chez Robert Laffont de son premier best-seller, Histoire inconnue des Hommes depuis 100.000 ans, et alors que l'astroarchéologie ne fait encore que pointer son nez en France, Robert Charroux publie l'article reproduit ci-dessous, et au titre déjà fort évocateur, dans le magazine grand public et «people» avant la lettre, Noir et Blanc (#906 du 13 juillet 1962)...
lundi, août 04, 2008
L'antique mécanisme d'Anticythère prédisait les éclipses... et les JO - Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences
En 2006, l'équipe de chercheurs travaillant sur le mécanisme d'Anticythère, motivée et pugnace, publiait ses premiers résultats sur le fonctionnement de cet ensemble d'engrenages métalliques. Découvert au début du vingtième siècle par des pêcheurs au large de l'île grecque d'Anticythère, ce mécanisme était passablement corrodé par deux millénaires passés sous l'eau. De nombreuses études ont été consacrées à cet objet étrange, qui ont mis en évidence des inscriptions illisibles, des roues dentées puis des aiguilles et des cadrans. D'abord daté du premier siècle avant Jésus-Christ, ce mécanisme a été récemment vieilli d'un siècle, et aurait été réalisé entre -150 et -100.
Depuis 2000, deux passionnés, Mike Edmunds (astrophysicien à l'université de Cardiff, Grande-Bretagne) et Tony Freeth (chercheur en mathématiques devenu producteur de documentaires), rejoints par d'autres scientifiques au sein d'un ambitieux programme de recherche, sont allés beaucoup plus loin. En réalisant spécialement un tomographe à rayons X de douze tonnes, ils ont pu analyser la structure du mécanisme en profondeur et réaliser sur ordinateur un modèle virtuel, capable de tourner. Deux mille ans après le naufrage qui a englouti l'original, sa copie numérique peut donc fonctionner devant les yeux des chercheurs. Qui n'en finissent pas d'être ébahis.
Un engrenage spécial pour corriger une erreur de huit heures en 19 ans
Dans leur publication précédente, Freeth et ses collègues démontraient que ce mécanisme indiquait les mouvements respectifs du Soleil et de la Lune dans le ciel de la Terre. Mais il restait encore des aiguilles et des roues manifestement destinées à d'autres fonctions. Peut-être la reproduction du mouvement des planètes, pensaient alors les chercheurs...
La face avant du mécanisme reconstituée sur ordinateur.© Antikythera Mechanism Research Project
Mais la solution était ailleurs. Tout d'abord, les nouveaux travaux de l'équipe ont précisé le système de prédictions des éclipses. Le mécanisme d'Anticythère reproduit le cycle de Saros, de 223 mois lunaisons, soit un peu moins de 19 ans, qui détermine le retour d'éclipses aux mêmes périodes de l'année. La durée de ce cycle n'est cependant pas un nombre entier de jours. Il s'en faut de huit heures, si bien que la même éclipse, observée un cycle plus tard à la même heure, se trouve décalée dans le ciel d'environ 120° en longitude. Les astronomes grecs de cette époque le savaient... Selon les auteurs de l'étude, une petite roue dentée servait spécialement à effectuer cette correction.
La nouvelle étude a révélé un autre secret : cet habile mécanisme n'avait pas qu'une fonction astronomique. C'était aussi un calendrier. L'un des grands engrenages donnait le cycle de Méton, ou cycle métonique, de 235 mois lunaires, soit, à deux heures près, 19 années solaires. Au terme de ce cycle, les lunaisons ont reviennent aux mêmes dates de l'année. Les chercheurs ont pu décrypter les inscriptions gravées et ont découvert qu'il s'agissait des noms des douze mois. En contradiction avec des études antérieures, il s'avère que leur origine est corinthienne. ces noms étaient utilisés dans les territoires du nord et de l'ouest, à Corinthe bien sûr mais aussi en Sicile, en l'occurrence à Syracuse. Or, c'est à Syracuse que vivait le grand Archimède, un siècle plus tôt certes, mais dont l'héritage scientifique a été transmis aux générations suivantes. Jusque-là, les soupçons portaient plutôt sur Hipparque, l'astronome qui vivait à Rhodes, d'où provenait le navire transportant le mécanisme avant de sombrer devant Anticythère.
Une autre surprise attendait les hommes face au modèle virtuel du mécanisme. L'une de ses roues ne matérialise pas, comme on le pensait, le cycle calliptique de 76 ans (quatre fois le cycle de Méton). Il suivait un cycle de quatre ans, calé sur les jeux Panhelléniques et en particulier Olympiques...
L'outil n'était donc pas destiné qu'aux astronomes mais prédisait aussi les dates de ces événements sportifs très importants de la civilisation hellénique.
mercredi, juillet 09, 2008
Courrier International - 9 juil. 2008 - ITALIE • La mozzarella n'était vraiment pas fraîche
Il y avait de tout dans le fromage, avarié et pourri. Des vers, des crottes de rat, des résidus de plastique, des bouts de fer, du moisi et de l'encre. La marchandise était destinée, après retraitement, à un "usage zootechnique" [en d'autres termes, à servir d'aliments pour le bétail]. En réalité, des escrocs la recyclaient et la retravaillaient comme s'il s'agissait d'un produit de première qualité. Dans la filière de la contrefaçon, ces déchets (re)devenaient du fromage en tranches, fondu ou râpé, ou encore de la mozzarella, du gorgonzola et autres spécialités fromagères italiennes. On a même retrouvé dans des cellules frigorifiques du fromage en tranches datant de 1980 ! Le fromage était nettoyé, mélangé et apprêté pour finir sur les tables d'Italie et d'Europe. Parfois, il était revendu à ces mêmes multinationales, grandes marques et centrales laitières qui, au lieu de détruire comme elles auraient dû le faire leurs produits devenus immangeables, s'en débarrassaient – sans dépenser un centime – auprès de quatre entreprises situées à Crémone, Novare et Biella en Italie, et à Woringen en Allemagne. Toutes sont liées à un chef d'entreprise sicilien. C'est avec lui que traitaient des marques comme Galbani, Granarolo, Cadermartori, ou Brescialat ainsi que des multinationales européennes, principalement autrichiennes, allemandes et britanniques. Voilà ce que l'on peut lire dans l'ordonnance de Francesco Messina, procureur au parquet de Crémone. Une affaire portant sur plusieurs dizaines de millions d'euros. Une véritable bombe sanitaire pour les consommateurs. L'enquête – toujours en cours – a débuté il y a deux ans. En novembre 2006, les policiers de la Guardia di Finanza de Crémone ont arrêté un poids lourd à Castelleone. Une odeur nauséabonde se dégageait du véhicule. Il contenait du fromage semi-ouvré, dans un état de putréfaction avancée. Parti de la société Tradel, à Casalbuttano, le chargement était destiné à l'entreprise Megal, près de Novare, qui appartiennent toutes deux à Domenico Russo. Ce dernier est l'homme-clé autour duquel tourne toute l'enquête. Tradel rassemblait, désemballait et commençait le retraitement, tandis que Megal mélangeait et confectionnait. A Casalbuttano, les policiers trouvèrent des produits qui leur donnèrent des haut-le-cœur. L'entreprise s'était spécialisée dans le "recyclage" de mozzarella retirée du commerce et stockée pendant des semaines sur les étagères de ses fournisseurs, de croûtes de gorgonzola, de fromages en tranches fabriqués avec du beurre rance, de fromages mis au rebut après des pannes d'électricité survenues un an plus tôt. Les enquêteurs placèrent la société sur écoute et découvrirent que les pirates de la contrefaçon alimentaire étaient "couverts" par le service de prévention vétérinaire des autorités sanitaires de Crémone (surveillance négligée, inspections annoncées à l'avance, etc.). Les écoutes téléphoniques ont révélé une absence totale de scrupules. "La marchandise sur laquelle nous travaillons est, comme tu le sais, entièrement périmée...", expliquait à son patron le responsable de Tradel, Luciano Bosio. Lequel rétorquait : "Ça, c'est leur problème...", en parlant des fournisseurs. Le fromage acheté et retravaillé était ouvertement qualifié de "merde". Mais peu importe, "car si la marchandise a des défauts, après moi, j'arrange tout, je nettoie, je rafistole... Ça reste entre toi et moi", précisait encore Domenico Russo à un chef d'entreprise de Campanie à propos de fromage en tranches périmé depuis dix-huit mois. Le système de recyclage des produits se fondait sur les liens commerciaux entre les fournisseurs et Tradel. Les avantages étaient réciproques et substantiels, et le business considérable : 11 000 tonnes de marchandises recyclées en deux ans, qui ont fini dans des magasins et des supermarchés discount de toute l'Europe. Sans oublier 3 000 tonnes vendues au noir. Quant aux ouvriers et employés, le procès-verbal rapporte qu'ils étaient au courant. "Vous n'avez jamais signalé à quelqu'un que les produits étaient périmés et avaient des vers ?" a-t-on demandé à une employée administrative. Réponse : "Non, tout le monde le savait."
Paolo बेरीज्जी, La Repubblica
vendredi, mai 25, 2007
Les piles de Bagdad
C'est un certain Whilhelm König qui est à l'origine de cette découverte. Dans les années 1930, il trouve dans recoin oublié d'une réserve du musée de Bagdad en Irak, des petites poteries hautes de 15 à 20 centimètres. Il ne parvient pas vraiment à déterminer la fonction de cet objet qui, plus de 70 ans après, reste un mystère.
Un objet inédit
C'est un vase en céramique fermé par un bouchon de bitume, matière très abondante en Irak et excellent isolant naturel. En y regardant de plus près, on voit une tige en fer dépasser. En réalité, elle est elle-même enfermée dans un tube en cuivre. Mais l'assemblage est précis. La tige de fer ne touche pas le cuivre, elle repose sur un petit tampon de bitume posé au fond du tube de cuivre qui est soudé au bouchon de bitume par un alliage de plomb et d'étain.
Le montage est donc assez sophistiqué. Sa fabrication remonte au IIIe siècle, et il ne s'agit pas d'un objet isolé, d'autres semblables ont été retrouvés en Irak. Mais à quoi peut-il bien servir ? Au début les idées n'abondent pas tant il est difficile d'attribuer une fonction à ce vase étrange. Mais avec un peu de temps et beaucoup d'imagination, certains pensent qu'il s'agit de l'ancêtre de la pile électrique.
Véritablement des piles ?
Comment en arrive-t-on à penser que ce sont des piles ? Tout simplement en observant bien l'objet et en le comparant à une pile moderne. Il faut un récipient non conducteur, la vase en terre cuite en est un excellent. Ensuite pour conduire l'électricité, il faut une anode et une cathode. Là encore, les éléments sont présents : la tige en fer pour l'anode et le tube de cuivre pour la cathode. Pour finir, il est nécessaire que tout cet assemblage soit bien isolé, ce qui est le cas avec le bouchon de bitume. La seule différence avec une batterie actuelle c'est que l'objet ne contient pas d'acide, mais cela n'est pas bien difficile à trouver à l'époque. Traditionnellement, l'invention de la première pile électrique est attribuée à Alessandro Volta et datée de 1800. Alors l'hypothèse d'une proto-pile électrique est-elle farfelue ? Pour en avoir le cœur net, des scientifiques ont recréé le mystérieux vase et l'ont testé. Certains d'entre eux ont réussi l'exploit : polariser la pile en utilisant du jus de raisin comme électrolyte, c'est-à-dire comme conducteur et obtenir un courant électrique d'une moyenne de 1 volt.
Des piles mais pour quoi faire ?
L'hypothèse n'est donc pas si folle. Mais le mystère n'est pas entièrement résolu. A quoi servent de tels objets au IIIe siècle de notre ère ? Doit-on s'attendre à trouver des ampoules ou des baladeurs dans les sols irakiens anciens ? Non, bien entendu. L'explicatiohttps://fr.wikipedia.org/wiki/Pile_%C3%A9lectrique_de_Bagdadn se trouve du côté des vases en argent, ou plutôt des vases en plaqué argent. Il est possible de plaquer une fine couche d'argent sur un métal bien moins noble simplement par martelage et chauffe. Mais cela ne vaut pas la galvanoplastie : une technique de plaquage d'argent qui utilise un courant électrique. Une patine bleue caractéristique de cette technique est présente sur les tubes de cuivre, c'est pourquoi aujourd'hui on pense que les piles de Bagdad sont des outils propres aux joailliers de l'époque. Mais pourquoi un simple outil de travail est-il autant entouré de mystère ? Aucun texte ne témoigne de sa fonction et peu d'exemplaires sont retrouvés. Peut-être ces piles ont davantage servi les faussaires qui vendaient des métaux courants au prix de l'argent.
En savoir plus Trésors d'Irak
dimanche, août 20, 2006
Un mystérieux mathématicien pour une complexe conjecture NOUVELOBS.COM | 18.08.06 | 16:03
Grisha Perelman aurait démissionné de l’Institut Steklov de Saint-Pétersbourg où il travaillait et nul ne sait où il est. Il pourrait donc refuser sa médaille tout comme le million de dollars promis par l’Institut de mathématique américain Clay pour la résolution de la conjecture de Poincaré. Né en 1966, le mathématicien russe ne peut recevoir que cette année la médaille Fields, remise aux chercheurs qui ont maximum 40 ans.
La conjecture de Poincaré est un complexe problème de topologie. En 1904 le mathématicien français a suggéré que toute surface sans trou était une sphère.
Simple à démontrer en deux dimensions, la conjecture devenait plus difficile à établir pour les autres dimensions. En 1960 Stephen Male l’a démontrée pour une dimension supérieure ou égale à 5, ce qui lui a valu une médaille Fields. Michael Freedman l’a établie pour une dimension 4 et a également reçu la médaille Fields.
Restait à démontrer la conjecture en trois dimensions. Gregori Perelman a publié son premier travail sur la conjecture de Poincaré sur internet en novembre2002. Il a rendu public deux autres papiers avant de venir en 2003 aux Etats-Unis présenter ses travaux dans plusieurs universités. Après cette tournée il est reparti en Russie et a peu a peu cessé d’échanger avec ses collègues jusqu’à disparaître de la circulation. Trois équipes de mathématiciens à travers le monde ont entrepris de passer ses démonstrations au crible. Ils sont d’accord pour dire que la conjecture a été démontrée.
Cécile Dumas
(18/08/06)
110 GHz : Un transistor à la fluorine qui bat tous les records ! Par Christophe Olry, Futura-Sciences, le 19/08/2006 à 15h24
Grâce à la fluorine, un nouveau record de fréquence a été obtenu par des ingénieurs de l'université de Southampton
(Crédits : Southampton University)
Ce sont des ingénieurs de l’université de Southampton, et plus particulièrement de son école d’électronique et d’informatique (ECS), qui sont parvenus à cet exploit. En collaboration avec STC Microelectronics, ils ont doté des transistors bipolaires au silicium conventionnels d’implants de fluorine et sont ainsi parvenus à les cadencer à la fréquence exceptionnelle de 110 GHz. Une fréquence deux fois supérieure au record actuel en la matière !
Le professeur Peter Ashburn, qui supervisait ces travaux, a expliqué que la présence des implants de fluorine permettait d’empêcher la diffusion du bore à la base du transistor, de rétrécir ainsi la largeur de cette base et, in fine, de faire circuler plus rapidement les électrons. « Ce résultat montre que l’industrie électronique [NDLR : notamment les fabricants de téléphones mobiles et d’autres systèmes sans-fil] a la possibilité d’obtenir de meilleures performances, et ce pour un surcoût modéré. », a-t-il déclaré. Ainsi, cette avancée a permis d’obtenir avec du silicium des performances comparables à celles des transistors SiGe (silicium-germanium).
L’équipe étudie actuellement le comportement de la fluorine et recherche d’autres matériaux susceptibles de stopper la diffusion du bore.